Par Christ Zorro/ Afriquematin.net
Cette visite d’Etat revêt une grande importance pour le chef de l’Etat. Celle de son retour, après des décennies, sur sa terre natale. Et les populations avec à leur tête, les élus locaux, les chefs traditionnels, les cadres et les autorités administratives, sauront à coup sûr jouer sur cette fibre, pour obtenir satisfaction du chapelet de doléances qui sera égrener devant le premier des ivoiriens.
Dimbokro, c’est en pointe de mire la bataille électorale de 2020 sur un terrain que se disputent le PDCI et le RHDP. Le Chef de l’Etat, à qui des voix indiscrètes prêtent l’intention de briguer un troisième mandat, ne se gênerait pas, le cas échéant, de faire perdurer les traces de cette visite par la satisfaction de certaines doléances essentielles au bien être des habitants de la région.
Dimbokro, c’est aussi le centre de l’épisode juridico-politique autour de la délivrance, en 1999, du certificat de nationalité a l’opposant d’alors , Alassane Ouattara, par Zorro Bi Ballo Epiphane, ex juge adjoint du tribunal de Dimbokro, ancien expert indépendant à la Cour Pénale Internationale de la Haye et actuel Secrétaire d’Etat au Renforcement des Capacités. Ce voyage sera certainement l’occasion pour le président de la république de faire taire à jamais les mauvaises langues sur cette parenthèse douloureuse de son parcours politique.
Dimbokro, c’est enfin la terre natale que se doit de conquérir, après moult péripéties, pour en faire un bastion, celui qui y vint au monde le premier jour de l’année 1942, qui est parvenu à la magistrature suprême de son pays et dont la visite était attendue depuis belle lurette par les habitants de cette région.
Si le chef de l’Etat arrivait à relever les plus importants des défis qui l’attendent dans la Région du N’Zi-Comoé, ce serait un pas non négligeable pour sa formation politique à douze mois de la présidentielle de 2020.