La situation sociopolitique délétère que connait la Côte d’Ivoire ces temps-ci préoccupe les leaders politiques. Hier, le président du Rassemblement pour la paix, le progrès et le partage (RPP) n’est pas allé du dos de la cuillère pour mettre à nu ce qui constitue le péché mignon régime des républicains.
« Le gouvernement fait preuve d’un déficit de tolérance et de dialogue », a-t-il déploré lors de la conférence de presse qu’il a animée le jeudi 21 avril 2016, en marge de la visite du siège réhabilité et rénové de son parti.
Pour lui, la mort en exil de Mamadou Ben Soumahoro au Ghana pour laquelle il a demandé qu’une minute de silence soit observée, devrait interpeller les tenants du pouvoir « à faire en sorte que tous les exilés rentrent dans leur pays sans être inquiétés ». Aussi, Ouattara Gnonzié a exhorté le gouvernement à privilégier le dialogue dans la recherche de solutions aux problèmes sociaux.
Toutefois, il a dénoncé la propension du régime à faire usage de la force publique (police et gendarmerie), en d’autres termes de la violence, pour répondre aux revendications des citoyens comme ce fut le cas à l’Université Félix Houphouët-Boigny il y a de cela quelques jours.
Le ministre Ouattara Gnonzié a demandé la mise en place d’une commission d’enquête pour faire la lumière sur les viols et les séquestrations d’étudiantes et d’étudiants signalés par les organisations de droits de l’homme. Passant presqu’en revue les sujets brulant de l’actualité en Côte d’Ivoire, le président du RPP a dénoncé et condamné le retrait des licences des quatre (4) sociétés de téléphonies mobiles qui a causé la mise au chômage de plusieurs Ivoiriens.
Toujours très critique à l’égard du pouvoir, le leader de ce parti d’opposition a également déploré la mainmise du pouvoir sur les médias de service public. Toute chose qui, selon lui, « dénature la démocratie ».
En ce qui concerne les élections législatives, Ouattara Gnonzié entourés de certains cadres de son parti dont Pr Georges Armand Ouégnin, 1er vice-président du RPP, a réaffirmé la volonté de son parti de présenter des candidats dans certaines circonscriptions électorales en vue de se constituer un groupe parlementaire lors de la prochaine législature.
C’est pourquoi, il n’a pas manqué de souligner la nécessité de revoir le découpage électoral tel que souhaité par toute l’opposition dans le cadre de cadre permanent de dialogue (CPD) avec le gouvernement. Ainsi, a-t-il exhorté le gouvernement à créer les conditions pour des élections crédibles et sécurisées.
En outre, le siège du RPP réhabilité et rénové avec des bureaux entièrement équipés répond, selon Tibet Bi Raymond, secrétaire général chargé du patrimoine et de la trésorerie, à la volonté du parti de se donner un cadre de travail à la hauteur de ses ambitions.
Sercom RPP