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Venance Konan et Frat-Mat selon le Ministre Alain Lobognon.

Par Léon SAKI – Afrique Matin.Net

« Le principal problème de Frat-Mat est lié au choix du militantisme politique au détriment du professionnalisme avec des journalistes qui permettaient au lecteur de comprendre que la Côte d’Ivoire était une mosaïque de pensées politiques. Yegagne, Ferro, Akrou sont des journalistes. » Voici le post du jour du Ministre Alain Lobognon sur sa page tweeter.

Dans une dissertation, on demanderait ce que nous pensons d’une telle assertion aux sonorités de l’actualité portant exclusivement sur notre profession; cette profession qui fait l’amer expérience des batailles politico-partisanes. Face à une telle épreuve didactique, il nous serait d’abord indéniable, si nous le savons, de situer cette déclaration dans son contexte; contexte qui parait ici lié à la mise au désarroi de 123 agents de Frat-Mat dont 11 journalistes.

On dira alors, « suite au licenciement de plusieurs agents de l’organe gouvernemental Frat-Mat, justifié par une raison économique, décision rendue public ce lundi 19 novembre 2018 par la Direction Générale avec à sa tête M. Venance Konan, le Ministre Alain Lobognon a fait une sortie pour implicitement dénoncer l’intrusion politique dans la gestion des instruments techniques et professionnels ».

Pour dire que les décideurs politiques sont parfois responsables de l’effondrement des entreprises sous nos tropiques, et le cas de Frat-Mat en est la parfaite illustration. En choisissant de mettre à la tête de Frat-mat un non-professionnel, c’est-à-dire, une personne étrangère à la profession de journaliste qui continue vraisemblablement de se croire comme tel, le politique ne pouvait prétendre à un nouveau miracle de la Maison verte après celui de Honorat de Yedagne.

L’état de constipation économique du quotidien national provoqué par une gestion rachitique est la résultante du mépris du professionnalisme au profit de la collégialité politique, indique donc notre auteur. Ici, le premier responsable n’a d’autre choix que le choix de celui qui l’a choisi, dans le traitement et la gestion de l’information.

La propagande devient la chose du journal la mieux partagée, soumise aux saveurs militantes. Dés lors, on ne parlera généreusement que d’une même personne, d’un même parti, d’une même religion et d’une même région. La pensée plurielle se trouve noyée dans les lyrismes exaltés des passions uniques parce qu’il n’est si bon miroir que plus belle que soi. Ainsi parle Alain Lobognon.

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