Un charnier comportant 105 corps a été découvert au cimetière municipal d’Abobo, ce dimanche 14 avril 2019. L’affaire avait commencé à faire grand bruit, mais les autorités sécuritaires sont aussitôt montées au créneau pour lever toute équivoque.
Le charnier d’Abobo, les explications de la police.
La commune martyre d’Abobo continue de susciter la curiosité et toutes sortes d’attention, tant les évènements qui se produisent n’échappent à la vigilance de la population, qui porte encore les stigmates de la crise postélectorale. Ce dimanche, un fait presque anodin a failli virer à une affaire d’État, n’eût été la vigilance et la dextérité du Commissaire Tiegnon du 34ème arrondissement pour élucider l’affaire.
Il ressort des faits que 105 corps avaient été entreposés au cimetière municipal d’Abobo. Ce charnier, dont on ignorait la provenance, encore moins la cause du décès de tous ces cadavres, avait commencé à s’ébruiter dans cette commune dirigée par le Maire Hamed Bakayoko, par ailleurs ministre de la Défense. Certains témoins de la scène ont poussé le bouchon jusqu’à affirmer qu’il s’agit d’une action criminelle.
Le Commissaire du 34e Arrondissement a donc tenu à élucider cette affaire pour couper court à toute supputation. » Il s’agit plutôt d’une opération d’ensevelissement de 105 corps d’indigents ramassés par Ivosep ou abandonnés depuis plusieurs mois », a indiqué l’officier supérieur, avant d’ajouter : « Cette opération est conjointement par Ivosep et le district d’Abidjan, avec tous les documents y afférents, après aussi l’autorisation du Procureur de la République et du ministère de l’Environnement. »
Voilà donc qui est clair. La lumière est ainsi faite sur le charnier d’Abobo, qui avait d’ailleurs commencé à faire l’objet d’une folle rumeur dans la capitale ivoirienne, avec son cortège de désinformation.
A mois qu’une autre version vienne battre en brèche celle officielle donnée par le commissaire de police.
–APRNEWS