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UGENT-UE-UA-Abidjan: TROIS syndicalistes de  l’enseignement privé laïc aux arrêts ce mercredi 29 novembre à Abidjan pour grève

Alors que le 5ème sommet s’ouvre Union Européenne et Union Africaine, la chasse aux gréviste de  l’enseignement s’ouvre aussi à         Abidjan. L’intersyndical regroupant cinq syndicats de  l’enseignement privé laïc en Côte d’Ivoire est en ébullition. Deux membres actifs dans les revendications et du suivi du mot d’ordre de grève sont aux arrêts, depuis ce matin dans la commune de Yopougon, à Abidjan. Ils ont été transférés dans l’après-midi à la préfecture de  police au Plateau pour déposition et certainement transfert à la MACA.

Le Meepci (Mouvement des enseignants et éducateurs du privé de Côte d’Ivoire), le Syneplaci (Syndicat national des enseignants et du personnel du privé laïc de Côte d’Ivoire), le Synatreplaci (Syndicat national des travailleurs et des enseignants du privé laïc de Côte d’Ivoire), Seplci (syndicat des enseignants du privé laïc de Côte d’Ivoire), regroupés dans l’intersyndical ont lancé un préavis d’arrêt de travail, le 21 novembre 2017 auprès du ministère de l’Education ainsi que du ministère de l’Emploi et de la protection sociale pour dénoncer des difficultés relatives à l’exercice de leurs fonctions. Difficultés essentiellement d’ordre social portant gravement atteinte à leur dignité.

Mais, ce mercredi 29 novembre à l’ouverture du 5ème sommet Union Européenne et Union Africaine, dans la mise œuvre de ce préavis, un mouvement de visite entrepris dans plusieurs établissements auprès de leurs membres, se solde par l’arrestation d’un des secrétaires généraux,  Daly Luc Olivier, enseignant d’histoire géographie et de son adjoint, Bonon Bi. Appréhendés dans les locaux de l’établissement IGES de Yopougon, ils ont été manu militari conduits au commissariat du 16ème Arrondissement de  police. L’infortuné de visiteur lui aussi membre dudit syndicat venu s’enquérir des nouvelles de ses amis sera écroué lui aussi.il s’agit du secrétaire  à l’organisation Gbessi Florent. Tous les trois détenus sont membres du Meepci.

Ordre leur est intimé de mettre un terme rapide sans discussion au mouvement de revendication, qui viserait à perturber le haut sommet, le 5ème  de l’UE-UA à Abidjan. Tout commence, ce matin à l’établissement Sicogi dans la commune de Yopougon  pour vérification du suivi du mot d’ordre de grevé. Les deux secrétaire généraux après plusieurs tours s’oriente du côté d’un grand établissement de Yopougon et c’est là que prend fin leur tourné avec l’intervention des forces de l’ordre.

Déférés à la préfecture de police du Plateau, ils n’ont jusqu’à la mise sous presse, pas encore auditionné. Les autorités de la police laissent entendre qu’ils le seront, le lundi 4 décembre prochain. «Pure intimidation», indiquent les autres enseignants qui attendent que les autorités se saisissent de leurs revendications.

Par HERVE MAKRE

MAIS QUE REVENDIQUENT-ILS CES SYNDICATS

Les Syndicats du privé laïc membres du groupement des Syndicats des Enseignants du Privé Laïc de Côte d’Ivoire (INTERSYNDICAL du privé laïc de Côte d’Ivoire), réunis en Assemblée Générale Extraordinaire le samedi 18 novembre 2017 de 10 h à 14 h, au siège du SYNEPPLACI, à Treichville.

Ainsi, après analyse de la situation dans leur ordre de métier

Constatent que :

Les différentes couches sociales ont chacune déposé leurs préoccupations sociales sur la table du gouvernement, notamment les militaires, les enseignants et autres personnels de la fonction publique et le secteur privé laïc de l’Éducation nationale.

Après 22 années de blocage, le gouvernement a fait la mise à jour des salaires des fonctionnaires suivie d’un échéancier de paiement du stock des arriérés des salaires dû au blocage.

Le gouvernement a totalement apuré la dette des militaires.

Dans l’enseignement privé confessionnel, la mise à jour des salaires a été faite de sorte que depuis le 1er janvier 2017, les nouveaux salaires de 2015 sont appliqués dans ce secteur.

concernant l’enseignement privé laïc, qui représente à lui seul plus de 60 % du système éducatif Ivoirien, rien n’est fait et cela dans une complicité entre le patronat privé laïc et l’État qui rechigne à produire l’arrêté portant augmentation des salaires 5015 dans le secteur privé de l’Education nationale.

Cela fait 23 ans que ce blocage dure.

Les effets de la croissance doivent être profitables à toutes les couches sociales, les enseignants et les personnels du privé laïc s’étonnent de l’oublie manifeste de l’enseignement privé laïc.

Concluant que les enseignants et autres personnels du privé laïc de Côte d’Ivoire sont à bout de patience, après avoir usé de toutes les voies de négociation et de recours possibles mêmes les plus humiliantes, ne voulant plus continuer à vivre ces situations honteuses et déshonorantes, voire déshumanisantes, décident de la régularisation immédiate de leur situation sociale par tous moyens légaux.

Exigent

De l’État, le déblocage de nos salaires qui dure depuis 23 ans et le paiement des sommes dues à cet effet, comme il l’a fait pour l’enseignement public.

En conséquence exigent :

SALAIRECONVENTIONNEL 2015 DES ENSEIGNANTS PERMANENTS ET VACATAIRES
SALAIRE TAUX MONTANT SALAIRE SALAIRE
MENSUEL AUGMENTATIONS AUGMENTATIONS MENSUEL HORAIRE
CONVENTIONNEL CUMULEES CUMULEES CONVENTIONNEL CONVENTIONNEL
  1994 94, 95, 96, 98,2015 94, 95, 96, 98,2015 2015 2015
FONCTIONS       PERMANENT VACATAIRE
jardinière d’enfant 50 780 87,87% 44 620 95 400  
instituteur adjoint 58 433 87,87% 51 345 109 778  
instituteur 66 215 87,87% 58 183 124 398  
instituteur de classe exceptionnelle 79 208 87,87% 69 600 148 808  
Professeur 1er cycle 95 450 75,13% 71 712 167 162 1837  l’heure
professeur 2ème  cycle et supérieur 103 454 75,13% 77 725 181 179 2323 l’heure

 

Au vu de ce qui précède

                Nous, secrétaires généraux des syndicats membres de l’INTERSYNDICAL conscients du poids de notre secteur d’activité sur le plan des  effectifs et de la qualité du travail, restons ouverts encore pour des échanges porteurs de bonheur pour les travailleurs des établissements scolaires privés ainsi que pour les frêles et innocents élèves à nous confiés jusqu’au 27 novembre 2017 dernier délai.

Faute de quoi,

nous observerons un arrêt de travail à compter du 28 novembre 2017 pour une durée indéterminée appuyé de sit-in, partout sur le territoire national, jusqu’à satisfaction de nos réclamations, mettant fin de ce fait à 23 ans de privation, d’injustice et de cruauté.

 

                                                                                                             Pour l’Intersyndical du Privé Laïc

                                                                                                                                        Le président                    

                                                                                                                                    CAMARA OUMAR

 

 

 

 

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