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UE: «accord politique» a minima pour l'accueil de 160000 réfugiés

Au final, 160 000 réfugiés seront accueillis, selon le ministre allemand des Affaires étrangères Thomas de Maizières. Soit 120 000 de plus que lors de l’accord précédent. C’est ce qu’a décidé le conseil des ministres extraordinaire de Bruxelles, réunissant les ministres de l’Intérieur et de la Justice de l’Union européenne (UE), ce lundi 14 septembre. Mais aucun accord unanime n’a été trouvé quant à leur répartition, a précisé la présidence luxembourgeoise. Une prochaine réunion sur ce sujet doit avoir lieu le 8 octobre prochain.

Il s’agit de «l’accord politique» a minima sur lequel se sont entendus les Etats membres de l’UE, réunis à Bruxelles ce lundi, selon Thomas de Maizières. Il s’agit donc de 120 000 réfugiés supplémentaires, si l’on tient compte des 40 000 sur lesquels s’étaient entendus les Vingt-Huit lors d’un précédent accord. Mais si l’on en croit les ministres allemands et français de l’Intérieur le conseil extraordinaire n’a pas voulu entrer dans le détail de leur répartition par quotas des réfugiés.

Avant un éventuel accord de principe, le mot-clé lundi soir était d’ailleurs les hot-spot commente notre envoyé spécial à Bruxelles, Stéphane Lagarde. Il n’y a pas de relocalisation possible des réfugiés sans la mise en place d’un dispositif efficace de contrôle à l’extérieur des frontières européennes, ont martelé tout l’après-midi Français et Allemands.

Centres de tri des migrants

Paris et Berlin veulent de vrais hotspots, autrement dit des centres de rétention capable d’enregistrer mais aussi de trier les migrants, aux points chauds, aux portes d’entrée de l’Union européenne, à savoir en Hongrie, en Italie et en Grèce.

« Ces hotspots doivent être des lieux d’enregistrement des migrants au moment du franchissement des frontières extérieures de l’UE, a précisé le ministre français de l’Intérieur Bernard Cazeneuve. Ils doivent permettre de distinguer ceux qui relèvent du statut de réfugiés de ceux qui sont migrants économiques irréguliers et qui doivent être reconduits à la frontière. Et pour cela, il est urgent que les accords de retour avec les pays de provenance soient signés dans les meilleurs délais. »

Sommet de La Valette

Ces centres aux frontières extérieurs qui bénéficieraient de l’aide financière et même des fonctionnaires nationaux des Etats membres sont là pour rassurer. La Hongrie et trois autres Etats continuent en effet de s’opposer à un système d’accueil obligatoire par quotas.

Les hotspots et des accords de retour avec les pays de provenance, notamment en Afrique – au prochain sommet de La Valette en novembre par exemple – conditionnent tout accord opérationnel sur la répartition des réfugiés.

Blocages

Cet accord est une timide avancée, mais pas autant que l’aurait souhaité Franck Timmermans. « On aura besoin de plus de temps, mais ça c’est dans la nature de l’Europe comme vous le savez très bien », admet le premier vice-président de la Commission européenne.

En langage moins diplomatique, si l’Union ne fait pas du surplace puisqu’une très large majorité de ses membres est favorable au principe de solidarité et de relocalisation de 160 000 réfugiés, Tchèques, Slovaques et Roumains bloquent toujours sur un mécanisme de répartition par quotas. Pour le reste, Français et Allemands ont obtenu l’accord qu’ils souhaitaient sur le renforcement des contrôles aux frontières extérieures de l’Union.

RFI

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