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Tribune libre-Condamnation/ « L’adjudant Beugré » mérite-t-il les égards de la République ?

Par Speek Pan/afriquematin.net

Quel message le député de Fresco  voulait-il  faire passer à l’opinion en arborant, lors de son procès le 29 janvier dernier, l’écharpe parlementaire ? Tentait-il de montrer le caractère sacré de sa fonction qui lui dispense de poursuites judiciaires dans les limites  indiquées par la loi (le cas spécifique d’atteinte à la sureté de l’Etat mentionné par les dispositions de l’article de la loi 201 du 16 juin 2005) ? Et le spectacle,  s’il a pendant un moment ému les faibles d’esprits, n’en était pas moins pathétique. C’est tout le contraste d’une personnalité qui semble frappée d’amnésie ou qui feint d’être respectueux de la légalité républicaine et de la capacité du législateur à dire le droit. Lorsque ‘’l’adjudant Beugré’’ et sa horde de ‘’soldats’’ s’en prenaient le 19 septembre 2002  à ces mêmes  institutions en lesquelles il a particulièrement tenté de s’identifier lors de son procès, ignorait-il que le ministre Boga Doudou était un parlementaire ?  La situation du pays était elle aussi intenable au point qu’une partie des Ivoiriens subisse la furia (c’est le lieu de le dire) d’un tiers ? Ce n’est pas à nous de remettre en cause son aptitude à assumer la fonction parlementaire. Ce serait  une insulte à l’endroit des populations qui l’ont mandaté. Nous sommes tout simplement sceptiques quant à sa capacité à poser des actes conséquents. Hier c’était la république qu’il fallait défigurer pour justifier toute la barbarie qui continue encore de mettre à mal la cohésion nationale. Aujourd’hui, c’est l’écharpe qu’il faut arborer pour montrer son attachement à cette même république. Voila ce que nombre d’Ivoiriens qui ont entendu l’appel des sirènes le 19 septembre 2002 et qui, à l’instar des compagnons d’Ulysse, se sont perdu en mer, doivent retenir : Lobognon et tous ceux qui se sont attaqués à la mère patrie pour des vétilles (c’est le cas) et qui crient à la persécution  ne méritent nullement les égards de la République.

 

 

 

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