Par Christ Zorro, Afriquematin.net
L’office National de Sécurité Routière (OSER) n’a cessé d’attirer l’attention des usagers de la route sur les risques d’accidents dus, dans la plupart des cas, aux légèretés des automobilistes. Kouadio Kouadio Jean, responsable d’un centre de formation de conduite situé à Abobo, précisément au carrefour St-François Xavier, s’est ouvert à notre rédaction.
« La dynamique de la floraison des auto-écoles, qui devrait être une occasion de booster l’essor des centres de formation de conduite surtout en terme de qualité, ne se constate malheureusement pas sur nos routes ». En effet, selon les statistiques de l’office National de Sécurité Routière, la tendance en valeur absolue d’accidents en Côte d’Ivoire a été de 6.000 accidents en moyenne des années 2000 à 2013 avec 600 Tués en moyenne et 8.000 Blessés (légers et graves pris ensemble). Depuis 2014 ce chiffre est passé à 8.000 accidents en moyenne avec un peu plus de 800 Tués et 12.000 blessés en moyenne (légers et graves confondus). « Il y a énormément du travail à faire en matière de sensibilisation et chaque candidat que nous recevons dans notre structure de formation est mis devant ses responsabilités quant à ses devoir vis-à-vis de ses concitoyens » a tenu à préciser notre interlocuteur avec un ton qui en dit long sur la rigueur qui le précède, dit-on, dans ce milieu. « Notre secteur d’activité est l’un des plus grands pourvoyeur d’emplois. Aujourd’hui, le permis de conduire est un précieux sésame qui ouvre et continuera encore longtemps à ouvrir à son détenteur la porte du premier emploi. Aussi le gouvernement devrait, à l’instar des grandes écoles, élaborer une politique dans laquelle les étudiants devront, dans un futur proche, passer obligatoirement dans nos centres ».Kouadio Kouadio Jean a félicité son ministère de tutelle pour la publication, depuis le mois de février 2018, de la liste des auto-écoles accréditées par le gouvernement qui vient, par ce geste, mettre de l’ordre dans un secteur qui était depuis quelque temps gangréné : « Notre crédibilité et le sérieux des moniteurs professionnels en valait la peine. Nous étions indexés à tort ou à raison.