Si chaque personne peut refuser les soins qui lui sont proposés, l’obligation vaccinale constitue une exception parce qu’elle poursuit un objectif de santé publique.
Alors qu’on ne cesse d’évoquer les bénéfices d’un vaccin protecteur contre le Covid-19, les ventes de vaccins ne cessent de diminuer en France; atteignant, durant le confinement, moins 50% pour l’obligatoire rougeole-oreillons-rubéole. Conséquence, un risque croissant de résurgence épidémique de maladies infectieuses et contagieuses qui est d’autant plus grand s’inscrivant dans le cadre plus général d’une opposition, à la fois latente et structurée, au principe même de la vaccination.
Dans ce contexte, on peut prévoir l’émergence sous une nouvelle forme, de la confrontation entre les libertés individuelles et un pouvoir exécutif imposant une contrainte corporelle au nom de la santé publique. Imposer, de gré ou de force, le futur vaccin contre le Covid-19?
Cette confrontation bien connue, qui nourrit le combat des anti-vaccins, prendra alors une nouvelle dimension. À la fois du fait de la dimension pandémique de la maladie, mais aussi et surtout de ses innombrables conséquences médicales et économiques, politiques et diplomatiques.
Il n’est pas trop tôt pour s’intéresser à ce sujet, si certaines interrogations théoriques demeurent. Tout laisse penser, au vu des efforts considérables déployés à l’échelle international, que l’on parviendra à mettre au point plusieurs vaccins protecteurs contre le Covid-19; les premiers pouvant être mis sur le marché durant l’année 2021.
Source : slate.fr