Par Brou François/afriquematin.net avec UPLCI
Double descentes musclées des agents des forces de l’ordre dans le village d’Ahua fondé au 18ème siècle (An 1700), localité situé à 120 km d’Abidjan dans le département de Tiassalé. La résistance des villageois qui s’opposent à un déguerpissement a entrainé des blessés et des destructions massives de biens. La tension est toujours vive malgré le départ des forces de l’ordre venus exécuter une décision de justice controversée. Une équipe de reportage de l’Union des Patrons de presse en ligne de Côte d’Ivoire (UPLCI) est arrivée sur les lieux le mercredi 9 janvier 2019 dernier en vue de constater les faits et recueillir la version des villageois. Bilan, un domicile incendié, des blessés portant encore les stigmates sur les têtes et les corps, des hommes et des femmes ivres de colère ….C’est le décor que présente le village une semaine après l’altercation sanglante entre les villageois et des forces de l’ordre suite à un conflit foncier portant sur une superficie dit-on entre 968 à 950 ha De la création du village à nos jours en passant par les occupants successifs du trône et la crise foncière qui mine le village, tour à tour des notables, des représentants des jeunes et des femmes se sont exprimés et ont dénoncé une décision de justice mal inspirée et les agissements maladroits d’un prétendu fils du village du nom de Kouadio Adjoumani auteur et instigateur de la crise. Le notable Yao Kobenan Robert, le SG de la jeunesse Kouassi Yao Firmin, N’dri N’guessan Elysabeth, Ehouman Brou Emmanuel et bien d’autres intervenants, ont affirmé que le village est en éveil constant et ils n’accepteront jamais que les terres de leurs Aïeux leur soient spoliées par des tiers. Contacté par voie téléphonique, Kouadio Adjoumani, le mis en cause, s’est voulu clair et bref, « les gens parlent de conflit ? De quel conflit s’agit-il ? Il n’y a plus de conflit car la cour suprême a validé le contentieux qui existait depuis plus d’une trentaine d’années. Adjoumani est désormais propriétaire du site c’est tout. La cour suprême m’a délivré une grosse et le préfet de Tiassalé encore en poste m’a remis un certificat foncier. L’affaire est donc close » a-t-il expliqué. vivement que la quiétude revienne dans ce village de 3500 âmes.