Par Ireis Fabiola Yaëlle/afriquematin.net /Source: jeuneafrique.com
Le contentieux judiciaire qui oppose Thierry Tanoh et son ancien employeur Ecobank Transnational Incorporated (ETI) se poursuit. La cour d’appel de Londres a autorisé la banque panafricaine à faire appel des jugements effectués cette année et qui la condamnait à verser des dommages et intérêts à son ex-directeur général. Le 8 septembre dernier, un tribunal de Londres a autorisé ETI à faire appel de la décision prise par la haute cour de justice de Londres, le 3 juillet dernier. Celle-ci avait estimé à l’époque, selon Richard Uku, le directeur de la communication de l’institution. « qu’elle ne devait pas s’impliquer dans des procès d’autres pays souverains après que des jugements ont été rendus ». Cette autorisation d’appel accordée à la structure permet ainsi de suspendre le jugement du Tribunal de commerce d’Abidjan de janvier 2015, qui l’avait condamnée à verser 7,5 milliards de F CFA (11,4 millions d’euros) à Thierry Tanoh pour « diffamation, atteinte à la réputation, à la crédibilité et à l’honneur » de ce dernier. Par ailleurs, la décision du 8 septembre dernier lui imposait également une injonction temporaire empêchant la saisie des biens d’ETI en Côte d’Ivoire, comme l’indique le document que Jeune Afrique a pu consulter. Richard Uku ajoute également que « l’injonction freine Thierry Tanoh dans ses actions visant à saisir les biens de Ecobank Transnational Incorporated en Côte d’Ivoire ou ailleurs. Pour nous, c’est une très bonne nouvelle. Nous restons fort optimistes quant à la suite de ce procès » . En juillet dernier, se fondant sur les décisions d’Abidjan et de Lomé, le concerné avait lancé une procédure de saisie des actifs de Ia banque en Côte d’Ivoire. Des négociations qui avaient suivi sous la médiation de Daniel Kablan Duncan, le Premier ministre ivoirien n’ont pas encore abouti. Toutes les parties concernées dans cette affaire se retrouveront à nouveau avant la fin de l’année devant la Haute Cour de Justice de Londres.