Par Guillaume Ahi/afriquematin.net
Après la tentative d’assassinat du colonel Assimi Goïta, le président de la transition malienne, le procureur de la République près le tribunal de grande instance de la commune II de Bamako a ouvert une enquête, face à des faits susceptibles de constituer les infractions d’atteinte à la sûreté de l’État et de tentative d’assassinat. L’agresseur, entre les mains des services de sécurité, a commencé à parler.
Ayant consommé des produits psychoactifs, l’agresseur du colonel Assimi Goïta a passé son temps à dormir, plusieurs heures après son arrestation. Il a finalement retrouvé ses sens, confie une source proche de l’enquête.
La piste jihadiste n’est pas privilégiée. Il n’y a pas eu de revendication, en tout cas pour le moment, et les premiers éléments des investigations ne conduisent pas sur ce chemin. Mais l’acte n’est probablement pas isolé et l’auteur de la tentative d’assassinat du président n’a peut-être pas agi seul, confie une autre source proche de l’enquête, qui se veut cependant prudente. « Il nous faut encore la journée de ce jeudi pour avancer vraiment », ajoute cette même source.
Mais deux certitudes sont confirmées par une vidéo de l’attaque qui circule. C’est bien le colonel Assimi Goïta qui était visé. On voit le jeune homme, couteau en main, se diriger vers le président de la transition assis parmi les fidèles dans la mosquée.
Ensuite, sur les images, il n’y a aucun doute, l’agresseur vise le cou du colonel Assimi Goïta dans l’espoir de lui porter un coup fatal. À Bamako, l’heure est à la compassion. Les digues politiques ont sauté et c’est quasiment à l’unanimité que les partis politiques ont condamné l’attentat avant d’apporter leur soutien dans l’épreuve au président de la transition.
Source: www.rfi.fr