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Syrie/L’idée de la menace de frappes occidentales persiste

La confrontation entre les États-Unis et la Russie sur le dossier syrien s’est durcie. En Sa qualité de soutien indéfectible de Damas, Moscou a opposé le mardi dernier son veto au Conseil de sécurité à un projet de résolution américain visant à créer un mécanisme d’enquête indépendant sur le recours aux armes chimiques en Syrie. Mais en face, les Occidentaux, dont les États-Unis et la France en tête, ont redoublé de détermination après avoir déjà fait clairement planer la menace de représailles militaires. Le président américain, qui avait lui promis le lundi dernier une décision « très bientôt », a annulé un déplacement prévu en fin de semaine au Pérou afin de continuer à gérer le dossier syrien, renforçant le sentiment d’une action imminente. Au Conseil de sécurité, deux projets concurrents présentés mardi par les Russes n’ont pas réuni suffisamment de voix pour être adoptés. L’OIAC a été invité par Damas, qui, comme Moscou, nie l’existence d’une telle attaque chimique. Selon des diplomates, cela pourrait permettre au pouvoir syrien de retarder d’éventuelles frappes occidentales. Au-delà d’éventuelles frappes contre le régime, les mises en garde de Donald Trump affirmant que Damas, mais aussi ses soutiens, la Russie et l’Iran, devraient « payer le prix fort » ont ravivé le climat de Guerre froide qui s’installe de plus en plus. Moscou et Téhéran accusent Washington de chercher un « prétexte » pour frapper le pouvoir syrien. Au mois d’avril 2017, le président américain avait déjà fait bombarder une base militaire syrienne, en riposte à une attaque au gaz sarin imputée au régime, qui avait tué plusieurs civils à Khan Cheikhoun (nord-ouest).

D.S avec AFP

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