Au terme d’un deuxième procès rocambolesque aux Assises, l’ex-Première Dame de Côte d’Ivoire, Simone Ehivet Gbagbo, a été déclarée non coupable des chefs d’accusation formulés à son encontre ; à savoir crime contre l’humanité et crime de guerre durant la crise postélectorale de 2010.
Passée l’euphorie qu’a suscitée cette décision de justice au sein de l’opinion nationale et internationale, avec diverses réactions et interprétations, le Front National Démocratique et Réformiste (FNDR), après une analyse à froid, fait les observations ci-dessous.
1- Le FNDR salue ce verdict qui a le mérite, d’une part, de redorer le blason de la justice ivoirienne taxée à tort ou à raison de « justice des vainqueurs », et d’autre part, de prouver l’innocence de Simone Gbagbo dans les évènements de tristes mémoires qu’a connu la Côte d’Ivoire.
2- Le FNDR se réjouit de ce que cet acte pourrait être regardé comme un pas certes petit, mais important, vers la réconciliation nationale appelée par les Ivoiriens de tous leurs vœux.
3- Toutefois, le FNDR estime que pour que la réconciliation nationale soit une réalité, la justice doit continuer à jouer au mieux son rôle en se penchant notamment sur le cas des personnalités politiques de l’opposition détenues parfois sans jugement. Il convient de les juger afin qu’elles soient situées sur leur culpabilité ou non et de procéder à leur libération si leur innocence est établie.
4- Par ailleurs, le FNDR exhorte les gouvernants à créer les conditions propices d’un retour sans craintes des exilés afin que tous les Ivoiriens se retrouvent, se parlent autour d’une table pour une réconciliation totale, nécessaire au développement économique harmonieux du pays.
Fait à Abidjan, le 1er Avril 2017
Le Président-Fondateur du FNDR
Didier Brou J. S.