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Soulèvements contre la CIE : Malgré l’accalmie, le feu couve toujours à Bouaké.

 

Par Célikpa Djeckou De Sylva – Afrique Matin.Net 

Suite à l’interpellation de plus de 200 manifestants lors du soulèvement de la population de Bouaké contre le coût élevé des factures d’électricité, les populations ont tenté hier mercredi 27 juillet, de faire un setting. Pour dénoncer ce que cache le transfert des manifestants de Bouaké à Abidjan  au Camp d’Akouédo.

Mais selon Nicolas Youssouf Djibo, Maire de la ville dont la résidence a été saccagée, les manifestants « fâchés » du « vendredi noir » de Bouaké n’étaient pas seulement des consommateurs. « Il y a en dessous des choses cachées », avait-il déclaré quelques heures après la visite des sites attaqués. Une information prise très au sérieux par les responsables militaires. Ainsi, la ville de Bouaké a été bouclée par les forces républicaines de Côte d’Ivoire. Les militaires ont pris place dans les rues de Bouaké afin de sécuriser les lieux.

Ils sont armés de fusils mitrailleurs automatiques.  Les bâtiments de l’Onuci, de la Cie, certaines institutions publiques et la caserne de Bouaké sont hyper sécurisés. Ce qui a tué dans l’œuf  le setting des populations. Selon des informations  dignes de foi, les responsables de la sécurité ont reçu des instructions fermes pour traquer les pilleurs. Des perquisitions sont donc menées dans  les différents domiciles. Et les résultats sont palpables. Des objets sont retrouvés dans les coins des rues certainement déposés nuitamment, par les manifestants.

Mais pour la majorité des populations, cette manifestation est la cause de l’incapacité des autorités à régler leurs préoccupations. Selon M. B. qui a voulu garder l’anonymat, les populations sont exaspérées surtout les jeunes qui pendant des années ont lutté pour le pouvoir d’Alassane Ouattara. « Aujourd’hui, beaucoup de jeunes sont livrés à eux et aucun espoir pour améliorer leur situation » nous lance-t-il.

« Nous savons qu’à un moment, le pire peut arriver » avertit  un autre. Pour lui, certains  éléments des démobilisés  ne supportent pas que leurs anciens chefs roulent carrosse et qu’eux par contre, vivent  dans des conditions misérables. La population quant à elle, retient son souffle.  La preuve « c’est sûr et certain, quelque chose couve à Bouaké »,  nous déclare Soumahoro Brahima, un  fonctionnaire à la retraite.

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