Un communiqué lu par la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, la France a condamné « les violences commises ces derniers jours dans le pays dans la répression des manifestations». Les activistes ont qualifié l’intervention des militaires soudanais, ce lundi 3 juin 2019, de tentative de dispersion des manifestations devant le ministère de la Défense, à Khartoum. En conséquence, le mouvement de contestation (ALC) a ensuite annoncé couper tout contact politique avec le Conseil militaire de transition au pouvoir.
Des négociations entre les deux camps visant à former un Conseil souverain, censé assurer la transition politique pour trois ans, ont échoué le 20 mai et le Conseil militaire a multiplié depuis les mises en garde à l’encontre du mouvement de contestation. Il a notamment dénoncé des débordements autour du sit-in, les qualifiant de « menace pour la sécurité et la paix publiques » et promettant d’agir « avec détermination » face à cette situation.
Des soldats et des agents des forces de sécurité ont été déployés autour de la rue du Nil, une artère centrale à Khartoum et lieu de rassemblement des manifestants, empêchant l’accès à cette zone.
Après avoir appelé les forces de sécurité à l’arrêt « immédiat » des attaques, l’Onu a condamné la dispersion violente du sit-in.
Washington a également réagi, condamnant une répression « brutale » et exhortant le pays à former un gouvernement civil.
Source : france24.com avec AFP et Reuters