La population soudanaise attend avec impatience l’issue du bras de fer entre les militaires au pouvoir et l’opposition. Une communauté en particulier regarde avec inquiétude les déroulements politiques : les habitants du Darfour, province de l’ouest du pays victime d’atrocités pendant la guerre dans les années 2000.
L’ex-président Omar el-Béchir est recherché par la Cour pénale internationale (CPI) pour crime de guerre, crimes contre l’humanité et génocides au Darfour. Mais ces mêmes généraux qui ont lâché el-Béchir le mois dernier sont eux accusés d’avoir participé à cette guerre comme le numéro un du régime, le général Abdel Fattah al-Burhan et son second, le général Mohamed Hamdan Dogolo, dit « Hemidti ».
Depuis le mois de décembre dernier, Hind a participé a quasiment toutes les manifestations contre le régime. Soulagée du départ du président Omar el-Béchir, cette jeune femme, dont la famille est originaire du Darfour, regarde avec inquiétude les généraux à la tête du Conseil militaire de transition (CMT). Elle se rappelle les histoires de famille, de viols et de raids sur leurs villages.
Source : rfi.fr