Les machinistes de la Sotra ne sont pas du tout contents de leur hiérarchie. Ces conducteurs chargés de transporter les Abidjanais au quotidien, sont pourtant pris entre le marteau de leurs réalités existentielles et l’enclume de la Direction qui refuse de leur prêter une oreille attentive.
Créée en juin 1960, la Société de transport abidjanais (Sotra) est une entreprise qui assure la gestion des transports urbains d’Abidjan, de sa proche banlieue et bientôt à Bouaké, via ses lignes d’autobus et de bateau-bus. Si cette société de transport, qui jouit du statut d’une société d’économie mixte, a connu ses lettres de noblesse durant plus d’une soixantaine d’années d’existence, les personnes qui sont directement en contact avec les voyageurs, ne vivent pour autant pas une vie radieuse.
Selon Jean Koffi, Secrétaire général du syndicat des machinistes, « le 4 juin 2021, par une déclaration auprès des autorités compétentes, notre mouvement a reçu son récépissé qui lui permet de fonctionner, le 30 juin. Mais depuis, les membres du syndicat sont objet d’intimidation et de menaces de toutes sortes. D’ailleurs quinze (15) machinistes, soupçonnés d’appartenir au Syndicat des machinistes de la Sotra (SMS), sont accusés de vouloir faire une grève, ont été licenciés », indique Jean Koffi.
Déplorant le fait que la hiérarchie ne soit pas disposée à ouvrir un dialogue franc avec le personnel roulant, le SMS a donc adressé un courrier à l’Inspection du travail, à la date du 25 juin 2021, pour solliciter sa médiation entre le patronat et les machinistes.
Accompagné pour la circonstance, de son Secrétaire à l’Organisation, Karaboué Mémon, et de son premier Secrétaire à l’organisation adjoint, Bamba Mamadou, le leader syndical a rappelé que les revendications des machinistes de la Sotra sont d’ordre social.
A savoir, l’amélioration des conditions de travail pour permettre aux machinistes de bien se reposer, la revalorisation de l’indice salariale, la révision de l’aide au logement, qui est actuellement de 5 000 FCFA et surtout l’intégration de plus d’une dizaine de salariés licenciés.
À noter qu’à côté du SMS, il existe quatre autres syndicats à la Sotra. Il s’agit notamment de l’USASO, du Syntras, du Sydermas et du Synarso. Mais les responsables du SMS reprochent à ces organisations soeurs d’être des syndicats de cadres, qui ne posent pas les problèmes des machinistes tel qu’ils les vivent.
Source : afrique-sur7