Par Iris Fabiola Yaëlle/afriquematin.net
Très tôt ce matin, les populations de plusieurs villes de l’intérieur du pays ont été tirées de leur sommeil. Et pour cause, le respect du mot d’ordre de désobéissance civile lancé par l’opposition.
Répondant à l’appel de l’opposition ivoirienne, des milliers de personnes ont manifesté à Abidjan, la capitale économique et dans plusieurs villes du pays ce lundi 19 octobre 2020. Réprimées sévèrement, les manifestations ont fait des blessés graves et enregistrés des morts, notamment à Bonoua. Un jeune âgé d’une trentaine d’année a été tué et les hommes en armes pointés du doigt et accusés d’avoir tiré à balles réelles.
A.K, président d’une association et fils de Bonoua, qui nous donne l’information, s’est dit surpris de la réaction barbare des soldats, « les gens sillonnent les rues les mains nues et visiblement les policiers ont tiré à balles réelles sur les manifestants, faisant un (1) mort et plusieurs blessés graves. Ce qui est étonnant, c’est que ces éléments de l’armée ont des accents bizarres qui ne sont pas en réalité des Ivoiriens. Je peux me tromper, mais à un degré moindre. Et je ne peux pas comprendre que de vrais Ivoiriens puissent aller jusqu’à tirer à balles réelles sur leurs frères Ivoiriens», s’étonne-t-il.
Plusieurs dégâts matériels ont été également signalés, dont des bus de la Sotra caillassés et brulés, des commerces détruits, tout comme le poste de la gendarmerie de Kotobi endommagé.