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Situation sécuritaire en Côte d’Ivoire : Soko Waza exige la démission d’Hamed Bakayoko et réclame le poste de premier ministre pour l’opposition

 

Par Jean Levry – Afrique Matin.Net

Face au regain de violence de ces derniers jours en Côte d’Ivoire, des voix s’élèvent pour dénoncer l’impuissance des autorités compétentes à remplir leurs fonctions régaliennes. Le révérend Soko Waza Théophile, président du CPDL (Congrès du Peuple pour le Développement et la Liberté) a abondé dans ce sens à l’occasion d’une conférence de presse qu’il a animée le samedi dernier à son QG de Yopougon.

Pour l’ex porte-parole de la coalition nationale pour le changement (CNC), les récents évènements qu’a vécu la Côte d’Ivoire notamment l’attentat de Grand-Bassam, les affrontements communautaires à Bouna, la descendante dévastatrice ‘’des microbes’’ au marché d’Abobo et l’attaque de la gendarmerie de Vavoua, montrent à tout point de vue l’incapacité du pouvoir à garantir la paix et  la sécurité des ivoiriens afin de les conduire sereinement à la réconciliation tant souhaitée. C’est pourquoi, il exige la démission du Ministre de l’Intérieur en charge de la Sécurité nationale et également celle du Premier ministre, Daniel Kablan Duncan.

« Comment pouvons-nous expliquer qu’en moins d’un mois, nous puissions avoir ces violences successivement ? Alors la première question que nous posons, est-ce une incapacité du Ministre de l’intérieur? Si c’est le cas, nous réclamons sa démission pure et simple », martèle le révérend Soko Waza concernant le ministre d’Etat, Hamed Bakayoko.

Quant au Premier ministre, sa démission est justifiée, selon l’ex-candidat à la mairie de Yopougon, par le fait qu’il faut une personnalité qui ne soit pas du camp de la coalition au pouvoir, comme l’avait fait en son temps Laurent Gbagbo, pour booster le processus de réconciliation nationale qui piétine depuis 2011.

« Aujourd’hui, la réconciliation est faite avec l’autre camp (pro-Gbagbo, Ndrl). Nous avons un Premier ministre du même camp que le Président de la République et qui n’est pas capable de réconcilier les ivoiriens. A partir de ce moment, nous réclamons le poste de Premier Ministre pour emmener la Côte d’Ivoire à se réconcilier car nous sommes du camp d’en face », propose-t-il. Car, selon le révérend Soko Waza « la situation à Bouna nous démontre que la réconciliation tant prônée n’est pas une réalité en Côte d’Ivoire » et que ce qui s’est passé à Bouna, poursuit-il, « n’est pas un problème politique, c’est un problème social qui veut dire que les problèmes de société n’ont pas été réglés ».

Analysant la situation sécuritaire en Côte d’Ivoire, Soko Waza s’étonne que l’Etat soit encore  obligé de faire intervenir les forces de l’Onuci pour assurer la sécurité des Ivoiriens. « Est-ce que nous ne sommes pas en mesure d’assurer la sécurité des ivoiriens et des ivoiriennes  pour que nous fassions appel à l’ONUCI pour qui le mandat a déjà expiré ?  En temps normal,  elle ne devrait pas être en Côte d’Ivoire à la date d’aujourd’hui (…). Nous pensons que la présence de l’ONUCI porte entorse à la souveraineté de la Côte d’Ivoire, l’implication sécuritaire de l’ONUCI démontre que nous avons un problème sécuritaire dans notre pays», analyse-t-il avec lucidité avant de demander que toute la lumière soit faite sur les événements de Bouna.

 

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