Par Demoyé Kouassi, Afriquematin.net
Des activistes de la société civile sénégalaise protestent contre le retard de l’élection présidentielle à Dakar.
Initialement prévue pour le dimanche 25 février 2024, l’élection présidentielle au Sénégal a été reportée par le président Macky Sall lors d’un discours télévisé à la nation le 3 février dernier. Cette décision a suscité l’indignation de l’opposition, qui proteste vigoureusement contre cette mesure. Dimanche dernier, les candidats à la présidence sénégalaise ont participé à un vote symbolique organisé par une organisation de la société civile pour dénoncer ce report. Les opposants ayant pris part à cet acte ont déposé leurs bulletins de vote dans une urne portant l’inscription « RIP 25 février » (Ndlr, repose en paix 25 février).
Khalifa Sall, candidat à la présidence et ancien maire de Dakar, a déclaré : « Nous ne pouvons accepter, d’un trait de plume, d’être privés de ce qui nous est essentiel, c’est-à-dire de notre liberté et de notre démocratie, et surtout de notre capacité à élire nos dirigeants ».
Malgré l’interdiction de manifester, de jeunes protestataires sénégalais se sont rassemblés dans les rues de Dakar pour condamner ce report. Dans ce contexte, un dialogue initié par le gouvernement s’ouvre ce lundi afin de fixer une nouvelle date pour le scrutin présidentiel.
Selon RFI, l’appel de Macky Sall à ce dialogue peine à être entendu, avec le collectif citoyen « Aar Sunu Election » et 16 des 19 candidats homologués refusant de participer aux discussions. Les forces de sécurité ont également empêché hier les 16 concurrents de se réunir sur un terrain où ils avaient donné rendez-vous à leurs supporters.