Le Sénégal vient de perdre un illustre homme politique et leader d’envergure. Il s’agit du secrétaire général du Parti socialiste (PS), Ousmane Tanor Dieng, décédé ce lundi matin à l’âge de 72 ans à Bordeaux en France.
Candidat à la présidence en 2007, il termine troisième, obtient 13,5% des suffrages et conteste en vain la réélection d’Abdoulaye Wade dès le premier tour. Il tente à nouveau sa chance en 2012, Ousmane Tanor Dieng, éliminé dès le premier tour et appelle alors à voter Macky Sall.
Celui qui défendait la « République des valeurs » – son slogan lors de sa dernière candidature à une élection présidentielle, en 2012 – avait été choisi par le président Abdou Diouf pour lui succéder à la tête du PS en 1996. Il n’avait, depuis, plus lâché la barre du navire socialiste, malgré les vents parfois contraires.
Opposant de toujours à Abdoulaye Wade, Ousmane Tanor Dieng n’était jamais parvenu à reconquérir la présidence, perdue par le PS avec le départ d’Abdou Diouf, en 2000. En 2007, candidat à la magistrature suprême, il n’avait obtenu que 14 % des suffrages.
Dans un entretien accordé à Jeune Afrique, il assurait que la présidentielle de 2012 serait « son dernier combat ». Recalé dès le premier tour, il appellera alors ses partisans à reporter leurs suffrages sur Macky Sall. Un ralliement qu’il n’a, depuis, jamais remis en question, malgré l’opposition d’une partie des cadres de son parti, provoquant une rupture au sein du PS entre les partisans de l’émancipation et les défenseurs de la coalition. En 2019, pour la première fois depuis l’indépendance, le PS ne présentait pas de candidature à une élection présidentielle.
Faut-il noter que c’est un pan de l’histoire politique qui disparaît avec le décès d’Ousmane Tanor Dieng, en France, où il était soigné.
Sources : rfi.fr et jeuneafrique .com