Le président du Syndicat national des gynécologues-obstétriciens de France (Syngof) Bertrand de Rochambeau se dit offusquer de voir des vies humaines ôtées, lors des accouchements ou en voie d’accouchement. Du fait qu’il refuse « désormais » de pratiquer l’Interruption volontaire de grossesse (IVG). « Moi, je fais un métier avec mes tripes. Je me lève à n’importe quelle heure. La nuit, je fais des opérations très difficiles, avec mes tripes. Et donc, les choses auxquelles je ne crois pas, je ne les fais plus », a-t-il confié. Pour lui, en sa qualité de médecin, la loi le protège, aussi bien que sa conscience. Les gynécologues-obstétriciens ont en effet parfaitement le droit de refuser ce genre de pratique, selon l’article L2212-8 du Code de la santé publique qui les y autorise. Selon la loi « un médecin n’est jamais tenu de donner suite à une demande d’interruption de grossesse ni de pratiquer celle-ci mais il doit informer, dès la première visite, l’intéressée de son refus. Sous la même réserve, aucune sage-femme, aucun infirmier ou infirmière, aucun auxiliaire médical, quel qu’il soit, n’est tenu de concourir à une interruption de grossesse », précise l’article de loi. Afin d’éteindre la polémique, Bertrand de Rochambeau a tenu à préciser qu’il avait exprimé une opinion à titre personnel. « C’est ce que j’ai voulu dire, c’est mon avis personnel et pas celui de la profession», note-t-il. Mais ce spécialiste ajoute également « qu’aujourd’hui, avec le diagnostic prénatal, il est possible de connaître, dans les délais de l’IVG, les caractéristiques d’un embryon. Rien n’empêcherait une femme d’avoir recours à l’IVG pour choisir le sexe de son bébé et la loi ne balise pas cela », a-t-il conclu.
Source : epochtimes.fr