Par Christ Zorro/Afriquematin.net
Le diabète est considéré aujourd’hui dans le monde entier et particulièrement en Côte d’Ivoire comme un véritable problème de santé publique. Cette pathologie ne cesse de progresser et des signes alarmants font malheureusement craindre le pire malgré les dispositions prises pour enrayer ce fléau.
Le diabète est un trouble métabolique qui survient lorsque l’organisme est incapable de produire suffisamment d’insuline ou d’utiliser l’insuline de manière efficace. L’insuline est produite par le pancréas. Elle permet au glucose (sucre) d’entrer dans les cellules du corps pour qu’il soit utilisé comme source d’énergie. Lorsqu’il manque d’insuline ou qu’elle ne peut pas bien accomplir sa fonction, le glucose ne peut pas servir de carburant aux cellules. Il s’accumule alors dans le sang et entraine une augmentation du taux de sucre (hyperglycémie). A la longue, ce taux de sucre élevé dans le sang entraine des complications et ce, au niveau des yeux, des reins, des nerfs, du cœur et des vaisseaux sanguins.
Il existe trois types de diabète dont deux sont courants en Côte d’Ivoire : le type1 dans lequel le pancréas fabrique peu ou pas du tout d’insuline. La maladie se déclare souvent au cours de l’enfance ou de l’adolescence. Le type2 dans lequel l’organisme continu à sécréter l’insuline mais l’organisme y est devenu résistant. Il toucher généralement les personnes en surpoids lorsqu’elles commencent à prendre de l’âge. Le diabète gestationnel qui est le genre de diabète que les femmes contractent au cours du deuxième trimestre de leur grossesse.
Les symptômes qui caractérisent le diabète sont nombreux quelque soit le type de diabète mais dans le cas du type2, ils sont très insidieux car ne se déclarant que tardivement et de façon discrète et non spécifique. Ce sont : la fréquente envie d’uriner, la soif importante, augmentation de la faim, fatigue et faiblesse excessive, amaigrissement, infection récurrentes touchant la peau, les gencives, la vessie, la vulve ou le prépuce, mauvaise cicatrisation, engourdissement, fourmillement dans les mains, les pieds. Mais parfois, ce sont des complications qui indiquent qu’une personne peut souffrir de la maladie lorsque celle-ci n’est pas encore dépistée : Trouble visuel (vision floue), douleurs ou crampes des jambes, impuissance, pathologie cardiaques ou vasculaires.
Certains facteurs à risque peuvent permettre de développer la maladie : l’hérédité, une alimentation trop riche en calories donc en matière grasse, une sédentarisation, l’absence d’activité physique, le tabagisme, l’alcoolisme, la surcharge pondérale, les personnes âgées de plus de 45 ans.
En côte d’ivoire, la prévalence est autour de 6% selon les chiffres du ministère de la santé et de l’hygiène publique. Et selon les projections qui avaient été faite au cours de l’année 2013, le pays regorge de 500.000 malades potentiels selon le docteur Adoueny Katché Valery, coordonnateur du programme national de lutte contre les maladies métaboliques. Ainsi moins de 100.000 cas sont suivis dans les hôpitaux soit moins de 60.000 cas. Pour lutter contre ce fléau, l’unité de consultation du centre antidiabétique d’Abidjan a été réhabilitée, 15 cliniques du diabète et de l’hypertension artérielle ont été équipées dans les centres hospitaliers. En outre, 30 centres satellites autour de ces centres ont été mis sur pied et plus de 150 médecins généralistes ont été formés. Des prises en charge sont fournies par le ministère suivant les gravités des cas.
Le ministère de la santé et de l’hygiène publique encourage les populations à se faire dépister à temps pour permettre une meilleure prise en charge afin de réguler la propagation de la maladie. Des activités sportives régulières sont encouragées et une alimentation saine avec des fruits et légumes sont conseillées.