Par Haidmond Kaunan/afriquematin.net, envoyé spécial
« Nous avons fermé depuis 2017, on n’en peut plus, il n’y a plus de bois dans les périmètres, d’où une sévère manque de trésorerie et une pression fiscale galopante », observe amertume, Ouattara Bourahima, PDG d’une scierie qui a fait ses beaux jours dans la commune de San Pedro et détenteur autrefois de grands périmètres dans le Sud-Ouest de la Côte d’Ivoire. Ce spécialiste du bois, nous avait confié avoir mis au chômage une quarantaine d’employés et même vendu deux machines qui font l’essentiel du travail de la transformation du bois. Ce chef d’entreprise se souvient, « j’avais débuté mes activités en 1986 et jusqu’en 1990 tout allait bien comme sur des roulettes. On était fier à ce moment-là, d’appartenir à la filière bois. Tout a commencé à péricliter à partir de 2015. A cause de la forte pression fiscale », explique-t-il avant de donner les raisons de la rareté des essences dans nos forêts. « A partir de l’année 2000, on a assisté à la création de vastes plantations de palmier à huile, d’hévéa…mais surtout la fabrication du charbon de bois et le sciage artisanal .Au point que même les bois de dernière qualité, on n’en trouve plus », justifie-t-il. Directeur d’une société de débitage de bois, Yédagne R.Kparo dit s’arrêter pour scruter l’horizon pour mieux rebondir, « nous sommes fatigués. Nous recevons quatre missions d’inspection de la police forestière pour racketter par mois. Nous n’en pouvons plus. Nous avons l’impression qu’en Côte d’Ivoire il y a des secteurs d’activité où les acteurs sont soumis à la loi fiscale », confie-t-il