Londres a intérêt à ne pas laisser le Chinois Huawei prendre part à l’aménagement de ses infrastructures réseaux, a affirmé le Royal United Service Institute (Rusi), l’un des plus influents cercles de réflexion britanniques consacré aux questions de sécurité et de défense, dans un rapport paru mercredi 20 février. Le géant chinois pourrait en profiter pour installer des dispositifs espions au profit de Pékin, estime cet organisme.
Une mise en garde à rebours des aspirations du gouvernement. Elle intervient au moment où le Royaume-Uni envisage de laisser le controversé numéro 1 mondial de l’électronique participer au déploiement du réseau cellulaire 5G (successeur de la 4G) sur le territoire national. Un scénario qui ne suscite pas d’inquiétudes au sein des services de renseignement britanniques : ces derniers estiment être en mesure de « gérer le risque posé par Huawei ». Difficile de tourner le dos à ce partenaire qui est, notamment, associé à l’opérateur britannique BT depuis 2005 pour moderniser le réseau télécom national. Le groupe chinois s’est aussi engagé, en février 2018, à investir plus de trois milliards d’euros sur cinq ans au Royaume-Uni. En un peu moins de 20 ans, le Royaume-Uni est devenu le premier bénéficiaire des investissements chinois en Europe (23 milliards d’euros en 2016) et son second partenaire commercial sur le Vieux Continent après l’Allemagne.
Source : france24.com