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Royaume Baoulé/Akoto Yao fait un recadrage

« Il nous revient ces derniers temps qu’une crise de succession déchire le Royaume Baoulé. Moh N’Gah Tanou Monique présentée comme « Reine-Mère des Baoulés », serait soi-disant destituée au profit de son fils Kassi Anvo. Le Royaume est régi par des règles qui se reposent sur le droit coutumier.

Au siège du Royaume Baoulé à Sakassou, voire, dans le peuple Baoulé, il y a beaucoup de sachants des us et coutumes. Parmi ces gardiens de la tradition, de même que nombreux sont morts, de même il y a encore heureusement beaucoup de vivants.

En pays Akan, l’histoire d’un royaume comme celui des Baoulés ne s’explique pas sur la place publique. L’explication dans de telle situation est précédée de rituels assortis de l’autorisation de la Cour Royale.

C’est ce qui justifie jusque-là, le silence des sachants et des cadres de Sakassou au moment où on entend des sons de cloche venant d’horizons divers. C’est donc avec cette autorisation que nous pouvons nous adresser à vous maintenant.

Pour éclairer la lanterne de tout un chacun, nous nous permettrons de faire des précisions sur ce qui se passe dans le Royaume Baoulé. Parler de crise nous semble incompréhensible ; puisque nous ne savons pas de quoi parlent exactement « ceux-là » surtout, lorsqu’on se réfère au cadre organique régissant les royaumes des Akans comme celui des Baoulés. Dans tous ces royaumes, il a toujours existé deux (2) Chaises :

Le rôle de la Reine Mère au sein du Royaume est symbolique. On dit généralement qu’elle a le pouvoir parce que c’est de la femme que provient la légitimité des occupants de la Chaise Royale en application du principe matrilinéaire. Cette Reine Mère a pour premier rôle la protection du Roi. Comme deuxième rôle, elle est la première conseillère du Roi. Pour cette raison, Le Roi la consulte régulièrement. Son troisième rôle consiste à ordonner et à contrôler toutes les cérémonies de rituels à la Cour Royale. Enfin, son quatrième et dernier rôle consiste à présider la réunion des femmes âgées de la Cour Royale au cours de l’examen de l’arbre généalogique des prétendants au trône. Elle ne commande pas.

Le processus traditionnel porté à son terme le 28 Mars 2019, objet du communiqué de la Cour Royale signé par le Collège des Djèffouès ce même jour, n’est rien d’autre que l’intronisation du nouveau Roi, pour la Chaise Royale, le « Yassoua Bia ». Il ne concerne en aucun cas le « Bla Bia », la chaise de la Reine Mère.

Dès lors, les cadres Baoulé se réjouissent de l’avènement d’une nouvelle ère sous le règne de Nanan KASSI ANVO. Ils reconnaissent d’emblée son autorité en attendant de lui faire allégeance dans les meilleurs délais. En effet, son intronisation a été effectuée et officiée en parfaite conformité avec le cérémonial prescrit par les règles, usages et rites traditionnels en la matière.

Que ceux qui ne connaissent pas nos Us et Coutumes arrêtent de créer sur fond de mensonges, consciemment ou inconsciemment, dans les journaux et réseaux sociaux, une situation qui n’existe pas. Il faut arrêter de jouer avec le Trône. Cela peut vous être préjudiciable tôt ou tard.

Nous demandons donc à tous nos frères Baoulés, de quelque région qu’ils proviennent de continuer d’être Baoulé et fier, et de continuer d’être solidaire autour de leur plus grand symbole, le garant de leur système de valeurs, leur Roi Baoulé ».

Fait à Abidjan le 8 Avril 2019

Pour L’Association des Cadres et Ressortissants de Sakassou

Le Doyen, Paul AKOTO YAO

Source : africadaily.info

Le titre est de la rédaction

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