Par Haidmond Kaunan – Afrique matin.net
Quatre-vingt-dix pour cent (90%) des cartes nationales d’identité (CNI) des Ivoiriens sont déjà périmées et dix pour cent (10%) sont en voie de péremption. Cette péremption des pièces pourrait très bientôt constituer un véritable obstacle aux opérations bancaires nationales et internationales, à l’obtention des visas et autres documents administratifs. Et cela ne semble pas faire partie des priorités du régime.
A environ dix-huit (18) mois de la présidentielle de 2020, nombreux sont les ivoiriens dont la carte nationale d’identité expire dans les mois à venir et qui ne pourront participer, si rien n’est fait, au processus électoral. Car, sans la carte nationale d’identité, tout citoyen ne peut s’inscrire sur la liste électorale pour pouvoir choisir son candidat, le moment venu. La plateforme de l’opposition ivoirienne de plus d’une vingtaine de partis politiques en a fait sa préoccupation lors de leur rencontre en début de ce mois de mars.
Cependant, force est de constater que le régime d’Abidjan n’est quant à lui, pas préoccupé par le souci de la majorité des ivoiriens. Le Rhdp au pouvoir n’a pas d’autres soucis que de chercher à débaucher des cadres du PDCI, espérant pouvoir le vider de son monde et de faire disparaître. Va-t-on de façon exceptionnelle reconduire les CNI des ivoiriens jusqu’à fin 2020? Qu’en sera-t-il pour les nouveaux majeurs ? L’office national de l’identification (ONI) reste toujours muet comme une carpe face aux inquiétudes des ivoiriens.
En tout état de cause, la question du renouvellement de la carte nationale d’identité devrait être inscrite en ordre de priorité de l’action gouvernementale car elle est essentielle et incontournable à tous les niveaux de la société.