Par Haidmon Kaunan/afriquematin.net, envoyé spécial
Cent quarante cinq millions de francs (145.000.000 f),c’est la somme que des braqueurs viennent d’arracher à deux coopératives agricoles, le mardi 17 octobre dernier alors qu’ils venaient de faire des retraits bancaires en vue de faire face à leurs nombreuses charges.
Le premier braquage a lieu à San Pedro, où le président de conseil d’administration d’une coopérative s’est fait arracher la somme de quarante cinq millions de francs (45 .000.000 f) alors qu’il venait d’effectuer une opération bancaire dans une agence de la place. Les braqueurs armes au poing, à bord d’une moto, avaient intimé l’ordre à leur victime de leur rendre le pactole, et ce, en pleine ville.
Le second s’est déroulé sur l’axe Méagui-Soubré. Là également le responsable d’une coopérative qui avait effectué un retrait de plus d’une centaine de millions de Fcfa francs dans une banque à Soubré n’est pas rentré à destination avec le colis. Il avait été contraint de leur rendre le contenu de son sac.
Hélas, ces paysans qui gémissaient déjà pour mauvaise récolte et mauvais prix n’ont que leurs yeux pour pleurer. Surtout que ces différentes sommes sont des mandats ou revolving qu’ils ont reçus de leur partenaire exportateur. « On prélève notre argent pour les doter en véhicule tout terrain et en armes mais ils préfèrent plutôt nous traumatiser que nous sécuriser », s’est écrié dans une grande colère, un responsable de coopérative.
Les présidents de coopératives entendent se rencontrer demain vendredi 20 octobre, pour une réunion de crise à San Pedro, en vue de dénoncer plusieurs abus dont ils sont victimes, avec les tracasseries routières en lieu et place place de la sécurisation de la campagne cacaoyère. Une complicité ne s’est-elle pas invitée dans ces transactions ? Et pour l’heure ces malfrats se frottent les mains avec leurs complices. Une minutieuse enquête, on espère bien, pourra mettre à nu cette autre braquage qu’on peut qualifer d’imaginaire et bien orchestré.