Par Christ Zorro Afriquematin.net
Est-ce à dessein que le président Ouattara rame à contre-courant de la volonté populaire? De même qu’il n’a pas pu détecter les causes réelles des récentes manifestations sociales qui ont failli embraser le pays, saura-t-il détecter à temps l’ouragan qui risque d’emporter son régime ? Rien n’est moins sûr lorsque l’on voit l’acharnement avec lequel la coalition au pouvoir veut imposer à tout un peuple une nouvelle constitution.
La création d’un poste de vice-président est-elle vitale pour la bonne marche des institutions républicaines à l’heure actuelle ? L’on sait que les textes prévoient un intérim qui est assuré par le président du parlement au cas où la vacance du pouvoir exécutif était constatée et avérée. Et l’on sait aussi que le président du parlement et le président de la république sont généralement issues de la même mouvance politique. N’est-ce pas là une éventuelle occasion d’envenimer les rumeurs de froid politique au sommet de l’Etat entre Mr Ouattara et son dauphin constitutionnel Mr Guillaume Soro ? Dans tous les cas, la vie politique Ivoiriennes et surtout les textes fondateurs de la Nation ne sauraient s’accommoder de querelles politiciennes aux intérêts occultes et aux conséquences désastreuses que se livrent les deux principales autorités de l’Etat
En 2000, tous les partis politiques et les principales forces vives qui animent la vie politique ivoiriennes étaient dans leur majorité pour un changement de la constitution. Aujourd’hui, la donne est tout autre, tant les oppositions au changement constitutionnel sont manifestes. Est-ce à dessein que le président de la république s’applique à fragiliser cout que cout le tissu social ? La question mérite d’être posée.