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Référendum constitutionnel/ Le FNDR persiste et signe : « Cette initiative est inopportune »

 

Par Jean Levry ‘ Afrique Matin.Net 

Le référendum constitutionnel annoncé par le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, ne rencontre pas l’adhésion de toutes les formations politiques. Si le président du Front Populaire Ivoirien (Fpi), Pascal  Affi N’Guessan, n’y trouve pas d’inconvénient, le  Front National Démocratique et Réformiste (FNDR) quant à lui estime que « cette initiative est inopportune » car « l’environnement politique actuel est encore loin d’être apaisé pour procéder à une modification de la constitution, surtout concernant l’article 35 ».

Cette position du FNDR déjà connue, a été une fois de plus réaffirmée lors d’un point de presse que le Secrétaire général de ce parti d’opposition, Beda Roger a animé le jeudi 7 avril 2016 à Cocody. Pour lui, « l’obstination du régime et ses alliés (à modifier la constitution, NDLR) prouve qu’il y a sans doute dans cette affaire, des ambitions politiques égoïstes à leur unique avantage et non à celui du peuple ivoirien». C’est pourquoi, le Fndr a décidé de combattre ce qu’il appréhende comme « la volonté de dissoudre l’identité nationale ».

Car, souligne le SG du Fndr, « la réconciliation nationale, le retour des exilés, la libération de tous les prisonniers politiques, la distinction entre nationaux et étrangers et la question du foncier rural, constituent (…) un préalable avant de parler de révision constitutionnelle ». Au demeurant, le Fndr trouve « étonnant de voir ceux qui, en 2000,  ont appelé à voter massivement ‘’OUI’’ au referendum, dire aujourd’hui que certains articles sont confligènes ». Et Beda Roger de relever que la situation sécuritaire actuelle de la Côte d’Ivoire s’y prête moins que lors du vote de la constitution de 2000. « Le référendum constitutionnel de 2000 a été voté massivement par les Ivoiriens à plus de 80%, à 86,53% pour être plus précis. S’il semble que les Ivoiriens ont été forcé de voter OUI au referendum de 2000, pour reprendre les propos du Ministre Cissé Bacongo lors d’une intervention sur la question de la révision constitutionnelle –

« les Ivoiriens  avaient  le fusil sous la tempe »-, a-t-il déclaré ; le FNDR fait remarquer qu’aujourd’hui plus qu’en 2000, les ivoiriens ont des armes lourdes sous la tempe. Le processus de désarmement n’étant pas totalement parachevé, les armes lourdes parcourent encore le pays  à en croire le dernier rapport de l’ONU qui révèle l’existence de 300 tonnes d’armes cachées dans notre pays, les attaques répétées dans certaines villes,  l’occupation sans aucune explication du mont Péko et les affrontements communautaires devaient attirer notre attention particulière sur l’état d’agitation politique et de pression sociale dont souffre la Côte d’Ivoire », objecte-t-il avant d’ajouter que les Ivoiriens ont d’autres préoccupations plus importantes. « Les Ivoiriens, victimes de la cherté de la vie, du chômage et de l’invasion étrangère, ne peuvent que gémir de douleurs dans l’espérance d’une alternance politique, d’un Etat soucieux de leurs souffrances et des réalités du moment », clore-t-il son propos.

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