Site icon Afriquematin.net

Référendum constitutionnel au Congo-Brazzaville : victoire écrasante du "oui"

Le projet de nouvelle constitution permettant au président congolais Denis Sassou Nguesso de se représenter en 2016 « a été adopté » à plus de 92 % à l’issue du référendum de dimanche. L’opposition, qui a boycotté le scrutin, dénonce une « fraude ».

Après plus de 30 ans au pouvoir, Denis Sassous Nguesso briguera-t-il un troisième mandat consécutif ? Plus de 92 % des votants ont approuvé les modifications de la Constitution qui permettraient au président du Congo-Brazzaville d’être candidat à la magistrature suprême, lors des élections de 2016, selon les résultats du référendum de dimanche, annoncés mardi 27 octobre. L’opposition a aussitôt dénoncé une « fraude ».

Le « oui » a obtenu 92,96 % des suffrage exprimés, a déclaré le ministre de l’Intérieur Raymond Mboulou lors d’une allocution à la télévision nationale ajoutant que le « texte de nouvelle constitution [entrerait] en vigueur dès sa promulgation par le président de la République ».

Selon la Commission électorale, le taux de participation a été de 72,44 %, alors qu’au lendemain du scrutin, Pascal Tsaty Mabiala, un des chefs de l’opposition, qui avait appelé à boycotter les urnes, avait estimé que la participation n’avait pas dépassé 10 %. Denis Sassou Nguesso a subi « un camouflet », avait-il déclaré à l’AFP, « les Congolais ne se sont pas déplacés, c’était le mot d’ordre que nous avions donné ».

Nguesso a le champ libre

Le président Denis Sassou Nguesso a maintenant le champ libre pour se représenter à une élection présidentielle. Le projet de loi soumis aux urnes dimanche permet de faire sauter les deux verrous qui l’empêchaient de briguer un troisième mandat : la limite d’âge et celle du nombre des mandats présidentiels. L’homme, qui a tenu les rênes de l’État entre 1979 et 1992, puis est revenu au pouvoir par les armes en 1997, cumule plus de 30 ans à la tête du Congo.

Source: France 24

Quitter la version mobile