Le retour de Zidane au Real Madrid étant acté depuis hier lundi 11 mars 2019 au soir, l’énorme surprise a vite laissé place aux questions. D’abord, pourquoi ce retour neuf(9) mois seulement après le séisme provoqué par l’annonce de son départ, au sommet de son art, quelques jours à peine après avoir remporté une troisième Ligue des champions de suite, le retour de Zidane sur le banc madrilène ne semblait pas aller de soi. Et pourtant le revoilà. Essayons de voir ce qui a bien pu expliquer un tel revirement de situation alors que de nombreux médias l’envoyaient déjà sur le banc de la Juve.
L’envie, tout simplement.
« J’ai quitté le club parce que j’en avais besoin, l’effectif avait besoin d’un changement après avoir tout gagné, et pas seulement avec moi, a-t-il déclaré en préambule, lundi soir, lors de sa deuxième présentation. Je suis là parce que le président Florentino Pérez m’a appelé et comme j’aime beaucoup ce président et ce club, me voilà. C’est le plus important, après neuf mois, j’ai envie de recommencer à entraîner (…) J’ai envie de revenir, point ».
Les pleins pouvoirs sinon rien. S’il avait expliqué son départ en fin de saison dernière par la nécessité de repartir sur un nouveau cycle, de régénérer un groupe qui avait tout gagné, Zidane avait aussi d’autres raisons – moins avouables au grand public – de se retirer. On parle ici de ses différences de vues avec Florentino Pérez. Quand le Français souhaitait, pour rempiler une saison de plus, se débarrasser de Gareth Bale et conserver à tout prix Cristiano Ronaldo, le président espagnol a préféré prendre le contre-pied en vendant CR7 et en conservant le Gallois.
Carte blanche et carte bleue. La tache de Zizou est énorme et sa nomination, alors qu’il reste encore onze matchs de Liga à disputer, doit être vue comme une manière de préparer d’ores et déjà les contours du prochain effectif madrilène. Pour cela, le coach devrait jouir d’une liberté quasi totale sur le marché des transferts et, absence de recrutement clinquant l’été dernier oblige, celui-ci devrait avoir les moyens de ses ambitions.
Le pro du come-back et l’amoureux des défis. Il fallait mal connaître l’animal pour imaginer Zinédine Zidane se contenter d’admirer son armoire à trophées – déjà très bien remplies après seulement trois ans passés sur un banc -, tranquillement posé dans son rocking-chair avec des charentaises à carreaux aux pieds. Les hommes de la trempe du champion du monde 98 sont de la race de ceux qui ne vivent que par et pour les défis.
Or, comme on l’a déjà dit, ce défi-là est très certainement le plus gros qu’il a eu à relever dans sa carrière d’entraîneur. Mais, comme en 2006, quand il avait enfilé le costume de Zoro pour venir en aide à une équipe de France dirigée à l’aveugle par Raymond « Bernardo » Domenech, ZZ a accepté la mission parce qu’il se sait capable de la mener à bien. En 2006, c’était passé à un coup de boule de réussir.
Source : 20minutes.fr