Par Haidmond Kaunan/afriquematin.net
La date butoir de la ré-identification des abonnés de la téléphonie mobile est fixée au samedi 31 mars 2018. L’Etat de Côte d’Ivoire qui finance le projet fait une grande pression sur les réseaux de téléphonie mobile exerçant dans le pays. Sans toutefois faciliter les conditions d’accès aux agents commis à cette tâche, mais surtout celles de l’établissement des cartes nationales d’identité sur toute l’étendue du territoire national. On s’interroge tout simplement si ces millions d’abonnés qui n’ont pas facilement accès aux agents de la ré-identication et les nouveaux majeurs qui ne peuvent s’établir une carte nationale d’identification vont perdre leur carte sim.
A cela s’ajoute un nombre important de nouveaux majeurs que sont nos enfants qui sont élèves et ne résident pas dans la même localité que nous pour des raisons scolaires. En effet ce n’est pas facile pour ces enfants élèves nouveaux majeurs vivant à l’intérieur du pays de s’établir une carte nationale d’identité. Or seule une carte numérique est autorisée pour cette opération de ré-identification. Dans la région de l’Iffou, une région bien maîtrisée, c’est dans la seule ville de Daoukro, chef-lieu de la région que l’Office nationale de l’identification(Oni) se trouve. Les enfants -élèves, nouveaux majeurs et candidats au Baccalauréat dans les sous-préfectures de Ouellé, Ananda, Ettrekro qui composeront, faute de service Oni dans ces villes, iront-ils ou seront-ils obligés de se rendre à Daoukro pour se faire établir une carte nationale d’identité? Se faire ré-identifiés avec quelles pièces ? Leurs cartes sim leur seront-elles arrachées ? La préoccupation première de l’Etat devrait être ces nombreux cas importants dont nous faisons allusion. Même si la protection du régime contre toute attaque de l’ennemi ou une éventuelle déstabilisation s’apparente comme une priorité.