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RDC/ Une marche reprimée occasionne des blessés 

 Par Iris Fabiola Yaëlle/afriquematin.net/source: jeuneafrique.com

Plusieurs manifestants se sont rassemblés à Kinshasa hier mardi lors d’une marche organisée par des partis d’opposition. De violents heurts ont éclaté avec un bilan de trois blessés dont un grave. Sur la place Sainte-Thérèse de Ndjili, dans le sud de la capitale, où se réunissait les manifestants, la situation a dégénéré peu avant 14h , quand le rassemblement a été attaqué à coups de pierres et de bâtons par une dizaine de jeunes gens. Des manifestants ont violemment frappé pendant plusieurs minutes un homme gisant au sol, présenté comme un des agresseurs, sans qu’aucun représentant des forces de l’ordre ne vienne mettre fin à ce lynchage. L’objectif de ces manifestants est d’ exiger la tenue dans les temps de la prochaine présidentielle, devant avoir lieu en novembre 2016 et à laquelle la Constitution interdit au chef de l’État de se présenter. Dans deux grandes villes de l’Est du pays,  Goma et Bukavu les grandes villes de l’est, des rassemblements de l’opposition ont respectivement réuni une centaine et un millier de personnes, sans incident notable. « Le gouvernement tient à condamner toute forme de violence, d’où qu’elle vienne. Les violences physiques comme verbales », a déclaré Lambert Mende,  porte-parole du gouvernement, en accusant les opposants d’avoir tenu des propos injurieux envers le président, provoquant la colère de ses partisans. Très vite, la place s’est vidée dans un grand désordre. Une vingtaine de policiers armés de matraques ont fini par intervenir pour faire cesser la bastonnade et récupérer un corps grièvement blessé. La situation restait tendue, alors que des renforts de policiers affluaient dans le quartier et que de petits groupes se formaient sur la place et dans les rues adjacentes. Certains groupes de jeunes vindicatifs, sans aucune appartenance politique visible, s’en prenaient aux forces de l’ordre, leur jetant parfois des pierres, mais celles-ci observaient en retour la plus grande retenue. Des témoins ont affirmé à l’AFP que deux personnes ont été arrêtées par la suite. La semaine dernière, la Cour constitutionnelle avait ordonné que les élections des gouverneurs des provinces nouvellement créées se tiennent avant les provinciales, ouvrant la voie à un report du cycle électoral devant mener à la présidentielle de fin 2016.

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