Par Jeune Afrique avec AFP
Une nouvelle réunion s’est tenue ce mercredi entre la commission électorale et les candidats à la présidentielle autour de la « machine à voter » et du fichier électoral, deux écueils à deux mois et demi des élections en République démocratique du Congo, sans obtenir le « consensus » avec l’opposition souhaité par les Nations unies.
Le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), Corneille Nangaa, a rencontré pour la deuxième fois en une semaine les 21 candidats ou leur représentant pour parler de la « machine à voter » et de « la présence des électeurs sans empreintes digitales dans le fichier électoral », selon le communiqué quotidien de la Céni.
L’opposition rejette l’utilisation de cette « machine » qui sert à choisir les candidats et à imprimer les bulletins de vote pour les trois scrutins prévus le 23 décembre.
L’opposition demande aussi « d’extraire au moins 10 millions d’enrôlés (inscrits) sans empreintes digitales » du fichier électoral.
La Céni a relevé mercredi le « risque » de « rayer les quelque 16,6% des électeurs sans empreintes digitales visibles » du fichier.
« Queue de poisson »
« A la clôture de cet échange, certains candidats et leurs experts ont consenti à suivre des explications techniques, mener un débat pointu et expérimenter la machine à voter afin de sortir des considérations politiques et idéologiques autour de cette technologie électorale », relève la Céni.
« La réunion s’est terminée en queue de poisson », a déploré un candidat de l’opposition, Martin Fayulu, joint par l’Agence France Presse (AFP), pour qui la machine « n’est pas prévue par la loi ».
« Curieusement à la fin le président Corneille Nangaa nous dit: ceux qui ne veulent pas qu?on ait une discussion technique peuvent partir. Ceux qui veulent qu’on expérimente la machine à voter qu’ils restent. Voici comment on traite ici les candidats à la présidentielle », a déploré un autre candidat, Théodore Ngoy, cité par le site d’information actualité.cd
En visite à Kinshasa dimanche, le Conseil de sécurité des Nations unies a « appelé par le dialogue à trouver les voies d’un consensus le plus large possible permettant de créer les conditions d’élections réellement crédibles et transparentes, se déroulant dans un climat apaisé », par la voix du représentant de la France, François Delattre.