Par Jean Levry – Afrique Matin.net
Une première édition organisée avec brio du 18 au 26 novembre 2016, avec plus de 800 délégués repartis dans 150 startups et plus de 5000 participants venus de 5 pays africains, de France et des Etats-Unis d’Amérique. Galvanisés par ce succès retentissant, Kaba Lamine Mohamed, promoteur de l’African startup forum (ASF) ou encore le Forum économique des Startups africaines, et sa jeune équipe sont déjà à pied d’œuvre pour la 2ème édition, prévue du 14 au 18 novembre 2017.
C’est dans la dynamique des préparatifs que le promoteur de l’ASF nous reçoit, la matinée du vendredi 17 mars 2017, à ses bureaux récemment délocalisés dans le quartier chic de Cocody-2 Plateaux.
Dans l’entretien qui s’en suit, Kaba Mohamed Lamine situe l’enjeu de cet événement international qui se tiendra à Abidjan pour la 2ème fois de suite avant d’aller dans d’autres capitales africaines. « Pendant le forum de 2016, nous avons organisé des activités scientifiques qui nous ont permis de réfléchir sur les difficultés des startups en Afrique. Et l’un des enjeux qui est ressorti dans ces réflexions est la question du financement… C’est pourquoi, le thème pour cette 2ème édition qui se tiendra du 14 au 18 novembre 2017 est : « financements et investisseurs aux startups africaines : où et comment les trouver ? »
En effet, explique-t-il, « les financements des startups existent selon les échelles de classification qu’on peut mettre en place ; vous avez ceux qui sont seulement au stade de projets, vous en avez qui arrivent déjà à faire des chiffres et vous en avez qui sont en instance d’être de grandes entreprises… Dans cet environnement, il est important qu’on puisse réfléchir à où et comment on peut trouver des financements et des investisseurs, quels sont les mécanismes qui existent. Et il faut que cette information soit vulgarisée pour qu’on crée une synergie des actions entre les investisseurs et les Startups. »
C’est pourquoi, poursuit-il, cette 2ème édition va s’appuyer sur le contenu de ce qui a pu être obtenu lors de la première édition dont le thème était « Le rôle des startups dans le développement : enjeux, défis et stratégies. »
Ce que gagnent les participants à l’African Startups Forum?
Le promoteur de l’ASF ne cache pas sa satisfaction au vu des résultats de l’édition précédente. « Après la première édition, il y a eu une dizaine de nos Startups qui ont pu obtenir des contrats directs avec des particuliers et avec certaines entreprises et qui aujourd’hui sont entrain de se développer. je vous assure que nos prévisions ont été dépassées par rapport à ce qu’on avait prévu. On ne pensait pas pouvoir avoir un tel engouement autour de l’écosystème des startups à travers le forum économique des startups africaines. Aujourd’hui, l’intérêt pour les startups, de l’accompagnement des startups est encore plus fort», se réjouit-il.
De fait, l’African startup forum (forum économique des startups africaines) est non seulement une institution, mais également une rencontre de tous les acteurs des écosystèmes des startups basées en Afrique.
Cette initiative aujourd’hui internationale est partie, selon Kaba Mohamed Lamine, de certains constats notamment les difficultés économiques que connaissent nos états africains, le chômage accru des jeunes et des opportunités qu’offrent les Startups généralement dans la recherche du développement économique de nos Etats.
Ainsi, c’est une plateforme opérationnelle de rencontres, d’échanges, de mise en relation de connexion d’une part entre ceux qui créent les économies nouvelles notamment dans l’innovation, dans le développement durable, dans l’énergie renouvelable, dans l’agriculture, dans les nouvelles technologies, dans l’électricité etc, et qui peuvent permettre de bénéficier des retombées de ces nouvelles économies ; et de tous les acteurs c’est-à-dire les décideurs, les investisseurs, les décideurs gouvernementaux.
On peut le dire, si dans les pays occidentaux, asiatiques et autres, l’intérêt pour les startups est devenu un enjeu stratégique dans la mesure où l’économie du monde est en train de se diriger vers les startups, les Etats africains ne sont pas en reste.
En côte d’Ivoire par exemple, l’écosystème des startups est train de s’organiser. De plus en plus, il y a des initiatives qui sont prises. Et l’on dénote une véritable synergie entre les incubateurs, les accélérateurs et les centres d’accompagnement qui se mobilisent. A cette allure, nul doute que le degré d’intérêt pour les startups soit encore multiplié par 2 d’ici 2020.