L’actuel président américain Donald Trump fait face à deux chefs d’accusation et sera jugé, d’abord pour abus de pouvoir.
Au cœur de l’accusation dans l’affaire ukrainienne, un coup de téléphone a révélé par un lanceur d’alerte, entre le président américain et son homologue ukrainien Volodymyr Zelenskiy. Donald Trump est accusé d’avoir fait pression sur ce dernier pour que Kiev enquête sur le fils de Joe Biden, son potentiel adversaire démocrate à la présidentielle, en mettant notamment dans la balance une aide militaire cruciale des États-Unis à l’Ukraine. En outre, les démocrates reprochent au président d’avoir ensuite bloqué la transmission de documents et de témoignages lors de leur enquête à la Chambre des représentants. C’est l’autre chef d’accusation : entrave au travail du Congrès.
Dans un dossier de 111 pages, les démocrates invitent le Sénat à condamner et à destituer Donald Trump en raison de « preuves accablantes ». Pour l’accusation, il a mis en danger la sécurité nationale.
Pour les avocats de Donald Trump, qui ont publié pour la première fois ce week-end une réponse aux accusations, la procédure est « constitutionnellement irrecevable ». Ils avancent que la procédure est « une perversion dangereuse » de la Constitution ; elle attaque « le droit des Américains à choisir librement leur président ». C’est l’argument principal martelé par Donald Trump dans ses tweets depuis déjà plusieurs mois. La défense nie aussi les faits qui sont reprochés au milliardaire. Elle souligne notamment que l’aide militaire a bien été débloquée. En omettant toutefois de préciser qu’entre-temps, le scandale avait éclaté… Les avocats de Donald Trump ont appelé lundi le Sénat américain à l’acquitter « immédiatement ».
Au nombre des protagonistes, figurent les 100 sénateurs qui sont les jurés de ce procès, présidé par John Roberts, le patron de la Cour suprême, ainsi que l’’équipe d’accusation constituée de sept procureurs désignés par la Chambre des représentants, qui a mené l’enquête et inculpé le président. La défense, elle, est menée par l’avocat de la Maison Blanche, Pat Cipollone, épaulé par deux autres avocats.
Faut-il rappeler que la première étape du procès débute ce mardi, les sénateurs vont décider du temps alloué aux présentations de l’accusation et de la défense, tout en déterminant la durée des questions posées.
Source : rfi.fr avec afriquematin.net