Loi sur la presse:
Légiférons pour la Côte d’Ivoire de demain
Ce Jeudi 11 mai 2017, j’ai lu dans Fratmat les conclusions d’Amédée Assi sur le projet de Loi relatif à la presse. « Et pourtant, que d’avancées! » Affirme-t-il. Sans m’attarder sur ses arguments, je voudrais indiquer ici que le journalisme de Fratmat a vraiment tort de croire qu’une Loi doit s’abattre sur certains et protéger d’autres.
Nous devons tous militer pour un consensus autour de cette Loi. Sinon, inutile de légiférer pour protéger la presse et la liberté d’expression en Côte d’Ivoire. Ma position n’a pas évolué. On ne légifère pas contre un corps social. C’est pourquoi, je me suis souvenu des parutions abjectes que le journaliste Amédée Assi proposait aux Ivoiriens, notamment les jeunes. Et je me suis interrogé sur les sanctions subies par Amédée Assi qui éditait en Côte d’Ivoire des journaux pornographiques, il y a peu. Amédée Assi doit retenir que le Code penal prévoit des sanctions pour les faits visés par le projet de Loi sur la presse.
La presse ne doit pas être le bouc-émissaire de la fragilisation de la Nation. Le problème, c’est la responsabilité du Politique. Parce que ceux qui ont mis et mettent à mal la cohésion sociale sont les hommes politiques. Au passage notez que je fais partie de cette catégorie de citoyens depuis 1994. Loin de moi l’idée d’en tirer une gloire personnelle. Le constat est là. Réel. À chacun d’en juger. Le Code penal doit s’appliquer à la classe politique dans son ensemble, sans chercher à menacer la presse.
La presse n’est pas responsable de l’irresponsabilité des politiciens dont certaines menaces très récentes sont devenues cultes et ont instauré la peur en Côte d’Ivoire.
Amédée Assi ne doit pas se moquer de la corporation de la presse en Côte d’Ivoire. Fratmat n’est pas un dépotoir. Éclairez mieux l’opinion!
La meilleure Loi sur la presse en Côte d’Ivoire sera celle qui donnera les moyens de leur indépendance aux journalistes. La meilleure Loi sur la presse en Côte d’Ivoire sera celle qui fera de cette corporation, le 4e Pouvoir. Celui qui doit sans relâche interpeller les autres pouvoirs.
En tant qu’élu de la Nation, j’ai déjà indiqué mes réserves sur l’Article 90 de ce projet de Loi. 27 ans d’histoire me l’exigeaient.
Qu’il est loin, ce passé de la presse en Côte d’Ivoire, où des plumes reconnues comme telles, auraient pu éclairer ceux qui légifèrent. Où sont passés les derniers dinosaures de ce noble métier? Les Sy Savané, Kébé Yacouba, De Yedagne, Lakpé (le vrai) et Jean-Baptiste Akrou doivent réagir. J’ai aussi connu et collaboré dans ce milieu avec de jeunes loups de la presse en Côte d’Ivoire. Méité Sindou, Al Seni, Koré Emmanuel, Charles Sanga. Leurs positions s’imposent.
Pour la Côte d’Ivoire de demain, et pour les générations futures, voyons plus loin.
Que Dieu protège la Côte d’Ivoire
Source : page facebook