Plusieurs sondages le donnent largement perdant lors de l’élection présidentielle américaine en novembre prochain. Donald Trump finit peut-être par payer ses nombreuses gaffes.
Le vent serait-il en train de tourner pour Donald Trump? Le candidat républicain dans la course à la Maison-Blanche n’est plus le chouchou des sondages, lui qui avait pourtant doublé sa rivale démocrate et avait un temps dominé dans les intentions de vote.
Le magnat de l’immobilier est crédité de 41% des voix contre 51% pour sa rivale Hillary Clinton dans une enquête publiée en début de semaine par NBC News. Un écart record depuis le début de la campagne présidentielle outre-Atlantique.
15% de chances d’être élu
Pire, le site américain spécialisé dans l’analyse des enquêtes d’opinion FiveThirtyEight assure que les chances de Donald Trump de remporter l’élection ont chuté en moins de deux semaines. Alors qu’elles étaient de près de 50% le 30 juillet dernier, elles sont tombées à moins de 15% ce jeudi,rapporte Slate.
Our latest polls-only forecast gives Trump a 15% chance to win the presidency. Polls-plus puts it at 25%. http://53eig.ht/294Hlif
2016 Election Forecast
Nate Silver’s predictions and polling data for the 2016 presidential election between Hillary Clinton and Donald Trump
Dans la même veine, un autre sondage voit se réduire comme peau de chagrin les chances du candidat républicain de s’installer dans le bureau ovale. The Upshot, un blog du New York Times, assure que la possibilité de le voir remporter le scrutin de novembre prochain s’est effondrée à 13%.
Une succession de gaffes
L’ancien magnat de l’immobilier finit peut-être par payer ses nombreuses gaffes, propos racistes ou sorties polémiques. Dernier tollé en date: Donald Trump a laissé entendre que seuls les défenseurs du port d’arme étaient à même de stopper Hillary Clinton, en faisant usage du second amendement de la Constitution américaine qui garantit le droit de posséder des armes.
Il y a une dizaine de jours, le candidat républicain était au cœur d’une précédente controverse pour s’en être pris à la famille d’un soldat américain musulman, tué au combat en Irak en 2004. « Les sondages montrent que la vaste majorité des votants ont considéré les critiques de Trump sur cette famille comme inacceptables », analysait le Washington Times.
Des propos « impardonnables »
Des dérapages qui ont divisé jusque dans son propre camp. « Il est temps pour Donald Trump de donner l’exemple à notre pays et au parti républicain », s’indignait le sénateur John McCain, ancien candidat à l’élection présidentielle et vétéran du Vietnam. Il avait lui-même été la cible des moqueries du milliardaire, remettant en cause son statut de héros.
Sur CNN, quand un journaliste avait demandé au sénateur républicain s’il se sentait à l’aise avec l’idée que Donald Trump puisse se retrouver aux commandes de l’arsenal nucléaire américain, John McCain avait hésité et bredouillé des paroles inaudibles.
« Le président le plus dangereux de l’histoire américaine ».
Sa petite-fille, Caroline McCain, elle-même républicaine, avait annoncé qu’elle voterait pour la démocrate Hillary Clinton, qualifiant « d’impardonnables » ses propos sur la famille du soldat mort au front. Elle n’est pas la seule à avoir annoncé son intention de ne pas voter républicain. D’autres prestigieux membres du parti ont fait de même.
Autre signe de mauvais augure pour l’excentrique candidat: cinquante républicains ayant exercé d’importantes fonctions dans l’appareil américain de sécurité nationale ont rejeté la candidature de Donald Trump. Selon eux, s’il était élu, il pourrait bien devenir « le président le plus dangereux de l’histoire américaine »
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