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Présidentielle 2025/La communauté internationale a-t-elle scellé le sort de l’opposition ivoirienne ?

Par Ablizangoh Wakatê/ afriquematin.net

La présidentielle de 2025 en Côte d’Ivoire constitue un enjeu crucial pour l’avenir politique du pays. Après une décennie marquée par des crises et des tensions politiques, l’élection prochaine pourrait être un tournant décisif.

La Côte d’Ivoire a traversé des périodes tumultueuses, notamment la crise post-électorale de 2010-2011, qui a conduit à des violences et à une instabilité politique. Les tensions entre le pouvoir en place, dirigé par le président Alassane Ouattara, et l’opposition, principalement représentée par le Pdci-Rda, le Fpi, le Gps, le Ppa-CI, le Cojep et le MGC, la dynamique politique semble de nouveau tendue.

Comprenant des organisations telles que l’Ua, l’Ue, l’Onu et la Cédéao ces institutions ont joué un rôle actif dans la médiation des crises ivoiriennes. Leur présence et leurs interventions ont parfois été perçues comme un soutien pour le gouvernement en place, ce qui soulève des inquiétudes quant à l’équité des futurs scrutins.

Le soutien diplomatique et économique international accordé au pouvoir en place et à son gouvernement pourrait donner l’impression que l’opposition n’a pas les mêmes chances, ceci renforçant une perception d’inégalité. Ces soutiens se manifestent souvent par des aides au développement et des déclarations rassurantes qui légitiment le régime.

D’un autre côté, elle a appelé à des élections transparentes et équitables, insistant sur l’importance de garantir les droits de l’opposition. Leur pression est cruciale pour s’assurer que toutes les parties ont les mêmes opportunités au cours de la campagne électorale.

Face aux interventions-, l’opposition ivoirienne doit naviguer un paysage politique complexe. Certains leaders de l’opposition, tels que Laurent Gbagbo du PPA-CI et Tidjane Thiam du Pdci-Rda, ont pris du recul par -en raison de préoccupations quant à leurs droits et leur sécurité.

La perception d’un soutien international à l’opposition pourrait être une avenue à explorer, mais cela nécessite une unité et un programme politique clair, ce qui s’avère parfois difficile à réaliser et regagner une légitimité est cruciale. La disponibilité de la Cédéao et d’autres acteurs régionaux doivent jouer également un rôle crucial. Leur capacité à intervenir rapidement pour éviter une escalade des conflits pourrait contribuer à stabiliser la situation, si la volonté politique est de contribuer à un processus équitable.

La communauté internationale a indéniablement un impact sur la dynamique politique de la Côte d’Ivoire, influençant le sort de l’opposition à l’approche de la présidentielle de 2025. Si le soutien externe peut être un catalyseur pour la paix et la démocratie, il peut également renforcer des structures de pouvoir au détriment de l’égalité démocratique.

L’avenir politique de l’opposition ivoirienne dépendra en grande partie de sa capacité à s’unir, à négocier efficacement son rôle sur la scène nationale, et à saisir les opportunités que pourrait lui offrir ces instances internationales. Dans un contexte aussi délicat, la vigilance et l’engagement des acteurs originaires deviennent essentiels pour garantir un processus électoral véritablement démocratique.

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