Par Jean Levry – Afrique Matin.Net
Le Forum de la Société Africaine (FSA), une organisation de la société civile ivoirienne a eu une rencontre d’échanges avec Amnesty International, ce lundi 19 octobre 2015 au siège de l’organisation internationale sis à Cocody-Angré. Gnamaka Dogbo Eric, président du FSA et les membres de sa structure, au terme d’une heure de conclave avec Nathalie Kouakou, présidente de la section ivoirienne d’Amanesty International et Delmas Kokou, Directeur Général de l’organisation, ont sévèrement mis en garde les candidats à l’élection présidentielle du 25 octobre 2015.
« Nous prenons la communauté nationale et internationale en témoin contre toute violation des droits de l’homme et d’éventuelles pertes en vie humaine en cette année électorale. Si au cours de ces élections, on dénombre un seul mort, nous demandons à la communauté internationale de venir chercher les 10 candidats pour les amener à la CPI. », a prévenu Gnamaka Dogbo Eric.
Pour les membres de la FSA, cette démarche auprès d’Amnesty International s’explique par le fait qu’ils partagent la même vision que l’organisation internationale sur un bon nombre de point à quelques jours de la présidentielle.
« Nous avons remarqué deux sorties d’Amnesty international. Une sortie en septembre et une sortie en octobre. Celle d’octobre était une déclaration demandant la libération des prisonniers politiques avant les élections. Nous constatons que cela n’a pas été fait. Amnesty International demande encore que la réconciliation nationale soit faite. Cela n’a pas été fait non plus. Nous sommes venus dire que nous les soutenons en tant que mouvement de la société civile. Il y a plus important qu’une élection, c’est la réconciliation nationale. La constitution ivoirienne dit que lorsqu’il y a un seul prisonnier politique, il faut le libérer avant les élections. Nous demandons donc la libération des prisonniers politiques avant ces élections. Nous sommes d’accord pour les élections, mais une élection pendant que des ivoiriens sont en prison constitue une violation de la constitution ivoirienne. Elle dit encore qu’aucun ivoirien ne doit être contraint à l’exil. Nous sommes venus dire à Amnesty International de dire aux différents candidats et au gouvernement ivoirien qu’il y a possibilité de reporter ces élections pour régler les problèmes. Nous ne sommes pas en compétition avec quelqu’un. », a souligné le président du FSA.
Créé le 25 juillet 2015 à Grand-Bassam, le FSA se veut un mouvement de pression qui milite pour l’amélioration des droits des populations ivoiriennes.