C’est parti ! Le missionnaire de Ouattara, au sein du PDCI-RDA, sieur N’GUESSAN Brou Jérôme, a d’ores et déjà célébré la messe de requiem :
«Depuis le 6 octobre 2018 à 0heure 1 minute, la direction du PDCI-RDA a fini son mandat. Elle n’a pas qualité à convoquer un Bureau politique vu les divergences internes. J’attaquerai à partir de maintenant toutes les décisions du PDCI-RDA qui seront prises sans congrès jusqu’à ce que ADO et BEDIÉ se comprennent. Pour moi, OUATTARA devrait faire un troisième mandat ». Vlan !
Cependant, de telles affirmations quant à la date précise d’extinction du mandat de BEDIÉ, apparaissent techniquement discutables(I), quoique, en revanche, la mort juridique du PDCI soit consommée(II), et que seules ses capacités à réagir proportionnellement, au plan politique, pourvoiront à sa rédemption(III).
I– LA VRAIE DATE DE DÉCÈS DES
INSTANCES DIRIGEANTES DU
PDCI
Tirant mécaniquement avantage de la date de tenue des assises du dernier congrès du PDCI ayant élu le Président Henri KONAN BEDIÉ, le missionnaire de OUATTARA, sieur N’GUESSAN Jérôme Brou a fixé la fin, et du mandat de BEDIÉ, et des autres organes du plus vieux parti de Côte d’Ivoire, à avant-hier, 6 octobre dernier, à minuit.
Or, une telle opinion n’est pas juridiquement pertinente, lorsqu’on retient la date du 7 octobre 2013, comme celle du dernier congrès du PDCI.
En effet, en la matière, une telle estimation procède d’une méconnaissance sérieuse des mécanismes de calcul des délais dits non-francs, et qui s’appliquent en l’espèce.
A- LE «dies a quo» DU DERNIER
CONGRÈS ÉLECTIF DU PDCI
On entend par «dies a quo», le lendemain de la tenue du congrès du PDCI-RDA, à partir de minuit. Si donc, le dernier congrès du PDCI-RDA avait eu lieu le 7 octobre 2013, le mandat du Président Henri KONAN BEDIÉ n’avait juridiquement commencé à courir qu’à compter du 8 octobre à 0heure. Cette base nous permettra, en aval, de fixer la date précise de l’échéance de son mandat d’une durée de 5ans.
B- LE «dies ad quem» DU MANDAT
DU PRÉSIDENT KONAN BEDIÉ
À l’opposé, il faut entendre par «dies ad quem», le jour après lequel KONAN BEDIÉ n’est plus habilité à agir valablement ès-qualité Président du PDCI-RDA.
Ainsi, comme il a été indiqué précédemment, si le mandat du Président Henri KONAN BEDIÉ a débuté le 8 octobre à 0heure, s’agissant de délais dits non-francs, il arrive normalement à expiration ce dimanche 7 octobre à minuit.
Cependant, selon les règles applicables en la matière, lorsque ce «dies ad quem» (dernier jour) tombe un samedi ou un dimanche ou un jour férié ou chômé, le délai est prorogé au premier jour ouvrable. Toute chose induisant, qu’hier étant dimanche, contrairement aux proclamations de sieur N’GUESSAN Jérôme, Monsieur Henri KONAN BEDIÉ reste le Président du PDCI-RDA jusqu’aujourd’hui, lundi 8 octobre 2018 à minuit.
II- LES CAUSES JURIDIQUES DE LA
MORT EFECTIVE DU PDCI-RDA
APRÈS LE 8 OCTOBRE 2018
Comme l’a justement annoncé ce missionnaire de Dramane OUATTARA, sieur N’GUESSAN Jérôme, après l’expiration du mandat du Président Henri KONAN BEDIÉ ce jour, 8 octobre à 0heure, et avec lui, tous les organes statutaires du PDCI-RDA, ni Monsieur BEDIÉ, ni les responsables par lui nommés ou procédant du dernier congrès électif dudit PDCI, ne sont habilités à prendre valablement quelques actes que ce soit. Une telle situation intègre l’impossibilité pour le Président BEDIÉ de convoquer valablement des Bureaux Politiques, à fortiori un congrès, sans exposer les actes qui en découleront à une nullité absolue, à la requête, bien évidemment, des préposés de Dramane OUATTARA au sein du PDCI-RDA.
À l’occasion, il importe de rappeler, à toutes fins utiles, la similarité de la situation, à quelque différence près, dans laquelle sieur AFFI N’guessan a plongé le Front Populaire Ivoirien, Front Populaire Ivoirien qui, lui, a trouvé les ressorts appropriés pour juguler vaillamment cette perfidie, et semble, à tous égards, parvenu à se défaire de cette diabolique étreinte de Affi.
C’est pourquoi, pour la contrepartie, nous demeurons serein, et nous aménageons pour tout simplement aussi faire constater par voie de justice, et sans peine, l’expiration du mandat de ce même AFFI, depuis le 11 juillet 2004. En tout état de cause, la prescription trentenaire en la matière nous assure cette tranquillité.
Revenant au PDCI, que sera une organisation politique, sans représentant légal ? Dont tous les actes encourront systématiquement une nullité même si sieur N’guessan Jérôme assujettit naïvement la validité des décisions du PDCI, désormais, à la tenue d’un congrès ?
Quelle direction du PDCI-RDA organisera-t-elle valablement un tel congrès ?
Qu’est-ce dès lors une organisation politique sans personnalité juridique ?
Comment les avoirs bancaires d’une telle organisation seront-ils gérés ?
Plus graves, des rumeurs éparses et persistantes ne font-elles pas déjà état du projet d’interdiction d’accès de BEDIÉ et des instances dirigeantes au siège du PDCI-RDA, et à l’ensemble du patrimoine de ce parti sur l’ensemble du territoire ?
Ne sont-ce pas là de véritables indices de placement du PDCI-RDA sous administration provisoire par voie de justice, mesure pouvant faire échoir cette gestion à un certain KOUASSI Adjoumani ?
D’ailleurs, sieur N’GUESSAN Jérôme ne menace-t-il pas que ses actions ne prendront fin qu’autant que BEDIÉ eût consenti à s’allonger à nouveau sous OUATTARA, afin d’éclore un 3ème mandat de son mandant ?
Au demeurant, que nul ne s’y méprenne ! Toutes ces manœuvres de déstabilisation, par Dramane OUATTARA, de tous les partis politiques majeurs, n’ont pas deux objectifs. Elles n’en ont qu’un seul : créer, au forceps, les conditions de la confiscation du pouvoir en 2020.
Et dans un tel plan, Dramane OUATTARA attache particulièrement du prix à la question de l’imminente restructuration de la CEI, judiciairement ordonnée. Pour Dramane OUATTARA donc, il urge de faire le ménage avant cette fatidique réforme.
Aussi en confinant le PDCI dans la même posture inconfortable «d’illégalité» que le FPI, OUATTARA croit-il ainsi s’offrir de réelles chances de ne discuter, en temps venu, qu’avec des individus liges comme Affi N’guessan, au niveau du Fpi, Affi qui l’y accompagne déjà avec son «bon petit» DOGOU Alain alias GOBA Maurice, que viendront appuyer les consorts ADJOUMANI qui ne sont que ses obligés, de connaissance publique.
Par ailleurs, concernant les autres mesures en vue de la transparence des présidentielles 2020 qui intégrent un nouveau découpage électoral, OUATTARA n’aura qu’à opposer à ces représentants légitimes du Fpi et du PDCI-RDA que ceux-ci ne justifient pas de la qualité requise pour participer au dialogue politique qui s’imposera.
III- L’ULTIME RECOURS DU PDCI :
EXCLUSIVEMENT POLITIQUE
Comme étayé plus haut, juridiquement, le grand PDCI de nos aïeux est mort, et bien mort, sous nos yeux.
Que lui reste-il dès lors à faire ultimement pour une éventuelle résurrection ?
Selon nous, il ne s’offre pas trente six solutions au PDCI pour se sortir de là.
Il est temps que le PDCI mouille le maillot comme il ne l’a jamais fait dans son existence. Car, ce qui lui arrive aujourd’hui est inconnu de son background. Le PDCI doit immédiatement recourir à des actions politiques musclées. Et, selon nous, toujours, une fois n’étant pas coutume, le PDCI doit se faire violences en matérialisant ses premières réactions dans son retrait pur et simple des prochaines élections locales. Si le PDCI s’y refusait encore, il n’aura dorénavant personne pour condamner les fraudes dont il sera inévitablement victime à l’issue de ces prochaines joutes électorales. Comment et par qui le PDCI s’exprimera-t-il sans Président légal, ni Secrétaire Exécutif, ni Bureau politique, ni Comité de sages, en tout cas, étant dans l’illégalité ?
Cher PDCI, le combat n’a pas été mené, hier, on te le concède. Il ne le sera pas demain, non plus. C’est illusoire. C’est donc plutôt maintenant !
L’Activateur Tchedjougou OUATTARA