Par Pacôme G. Stagiaire – Afrique Matin.Net
La cote d’Ivoire dispose désormais de son nouveau gouvernement après la dissolution du précédent le 4 juillet. La composition de cette nouvelle équipe a été faite ce mardi 10 juillet par le secrétaire général à la présidence Patrick Achi. C’est un gouvernement de 41 membres dont cinq secrétaires d’Etat. Pas de changement majeur, on note plutôt l’entrée de 10 nouvelles personnalités.
Le fait marquant de ce renouvellement est le retour du président de l’UDPCI, le Docteur Albert Mabri Toikeusse. Après avoir ratifié les textes fondateurs du parti unifié, le RHDP, l’opinion s’attendait à l’entrée de nouvelles têtes venues de l’UDPCI au gouvernement. Mais contre toute attente, monsieur Mabri revient au gouvernement avec désormais le portefeuille du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique avec son homme de main le secrétaire général de son parti, Laurent Tchagda, nommé au poste de ministre de l’hydraulique.
Par ailleurs, Ministre dans les différents gouvernements de l’ancien régime de Laurent GBAGBO, membre permanant du RHDP, Mabri Toikeusse a été ministre dans les différents gouvernements du régime Ouattara sous la bannière du RHDP avant d’être limogé le 25 novembre 2016.
Rappelons que, à l’époque, le docteur Mabri et son collègue GNAMIAN Konan étaient en désaccord avec le chef de l’Etat Alassane Ouattara, et le directoire du Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix (RHDP) concernant la nomination de candidats aux élections législatives. Estimant que les candidatures issues de son parti, l’Union pour la démocratie et la paix en Cote d’Ivoire (UDPCI), n’étaient pas assez nombreuses au sein du RHDP, alors que le Rassemblement des Républicains (RDR) d’Alassane Ouattara était parvenu à imposer ses cadres, Mabri Toikeusse a en effet décidé de présenter des candidats de son propre parti en dehors de la coalition RHDP. Selon certains cadres au sein du de sa formation politique, il aurait risqué son poste pour faire la promotion de la jeunesse. Mais aujourd’hui avec ce retour, à un an des élections présidentielles, ou tous les partis politiques se préparent à présenter un candidat en 2020, il convient de se demander si monsieur Monsieur Toikeusse Mabri est toujours animé par ce sentiment de vouloir faire la promotion de la jeunesse. Aurait il choisit la politique du ventre au détriment de l’avenir de sa formation politique ?
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