Par Demoyé Kouassi, Afriquematin.net
Des militaires putschistes ont démis le président Roch Kaboré de ses fonctions au Burkina Faso, le lundi 24 janvier 2022. Après ce coup d’État militaire, le pays des hommes intègre, a été suspendu ce vendredi 28 de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), à l’issue d’un sommet virtuel de l’organisation dont les chefs d’État se retrouveront le 3 février à Accra pour évaluer à nouveau la situation dans ce pays. Aussi, l’organisation a demandé la libération du président Kaboré ainsi que des autres responsables arrêtés.
Selon Jean-Claude Kassi Brou, président de la commission de la Cédéao « Il s’agit d’une rupture de l’ordre constitutionnel et dans ce cas de figure, nous avons notre protocole sur la démocratie et la bonne gouvernance », indique RFI. Ce protocole, rappelle notre source, comprend trois dispositions majeures : toute accession au pouvoir doit se faire par des élections démocratiques ; toute prise de pouvoir antidémocratique est interdite ; l’armée est apolitique et républicaine.
Ce samedi, des chefs d’état-major se rendront à Ouagadougou pour entamer le dialogue avec la junte. « Les putschistes ont justifié leur action par le niveau d’insécurité, nos officiers auront donc aussi pour mission d’évaluer la situation du pays », souligne RFI. S’ensuivra l’arrivée d’une mission politique lundi avec une délégation de ministres ouest-africains attendue à Ouagadougou. Le résultat de ces deux déplacements de hauts niveaux sera étudié lors d’un nouveau sommet extraordinaire de la Cédéao, qui se tiendra jeudi à Accra.