Par Christ Zorro Afriquematin.net
La politique est un art, celui de la gestion de la société qui place le bien être du citoyen au centre de toute préoccupation. Le véritable homme politique est celui dont les adversaires, après maintes critiques, reconnaissent unanimement les valeurs certaines et une aptitude indéniable à fédérer autour d’un idéal commun, le devenir de toute une nation. Ces valeurs sont-elles partagées par les actuels prétendants à la magistrature suprême ?
« Nous pensons qu’il n’y a pas au monde de problèmes si difficiles, si ardus soient-ils, qui ne puissent être réglé par la voie de la négociation ». Ces propos sont du père fondateur de la république de Côte d’Ivoire, Mr Felix Houphouët Boigny lors d’un voyage à Jérusalem en juillet 1962. Tente trois ans durant, la Cote d’ivoire a été épargnée de l’instabilité socio-politique qu’a connue l’Afrique et son président n’a eu de cesse de prôner l’union et la cohésion entre les fils de cette nation d’une part et entre ceux-ci et les immigrants qui y vivent.Résultat de cette politique : une nation prospère bâtie par toutes les composantes et les compétences, sans discrimination aucune, de toutes les forces vivants sur le territoire national.
Le président Laurent Gbagbo quant à lui, s’est forgée une réputation de combattant de la liberté et sa patience après plus de trente ans de luttes politiques lui a valu d’être porté à la tête de son pays le 25 octobre 2000. Durant les dix années de son long mandat, il n’a cessé de prôner le dialogue et la paix malgré la crise politico-militaire qui a contribué et qui continue toujours de fragiliser le tissu social ivoirien. Un gouvernement d’union national, une intégration des forces rebelles dans l’armée et l’administration et bien d’autres actions ont été initiées pour parvenir à la paix. Le célèbre chef de guerre Ouattara Issiaka alias Wattao ne disait-il pas en décembre 2010 au golf hôtel situé dans le quartier chic de cocody, durant la crise post-électorale que : « s’ils n’ont pas voulu mater leur rébellion, nous, nous ne laisserons pas faire». Même la procureur de la C.P.I, la gambienne Fatou Bensouda peine à trouver, malgré les témoignages de ses témoins à charge, la preuve de la culpabilité de l’ex-chef d’Etat dans la tragédie qu’a connue la Cote d’Ivoire.
« Quand je prenais les armes… » Tels sont quelques-uns des propos tenu par le numéro 2 Ivoirien lors d’une manifestation à Dabou, ville périphérique de la capitale économique de la Cote d’Ivoire, dans le cours du mois d’aout 2016. Voilà ce qu’aurait répondu le président Felix Houphouët Boigny à ces propos : « Il n’y aura pas de paix tant que la force paraitra l’unique recours possible pour dénouer des situations intolérables» soulignait le premier président de ce pays le 07 décembre 1979 lors de la célébration de la fête de l’indépendance à Katiola. Mr Soro mesure-t-il la gravité des actes qu’il a commis au point de s’en enorgueillir publiquement ? Ç’eut été une guerre de sécession pour le compte de l’indépendance du nord, son combat aurait certainement eut un écho favorable auprès de ceux pour lesquels lui et sa horde de barbares ont semé tant de désolation. Il pourra tout au plus parvenir à ses fins comme il a su le faire jusqu’à présent, avec les moyens qui ont fait sa triste renommée mais jamais ne sera porté dans le cœur d’une fraction importante de la population ivoirienne. Le président Ouattara l’apprend à ses dépens lui dont la popularité est au plus bas dans le camp des nombreux oubliés de son camp qui languissent de l’ère Gbagbo.
La politique est un art comme à su le démontrer Houphouët Boigny et Laurent Gbagbo et tous ceux qui souhaitent bénéficier un jour de l’onction du peuple doivent s’armer de patience et surtout d’une bonne dose d’amour à l’endroit des ivoiriens. L’opportunisme peut pendant un temps éblouir et tromper les moins regardants mais « on reconnaitra par leurs fruits » tous ceux qui écriront de fort belle manière les meilleurs pages de l’histoire de La Cote d’Ivoire.