Par Haidmond Kaunan-afriquematin.net
Les régions de l’Indénié-Djuablin et de la Mé qui avaient été déclarées « zone rouge » par les multinationales pendant la campagne principale attirent beaucoup les exportateurs pour cette campagne intermédiaire. Et pour cause, la nature a trahi, car il n’y aura pas assez de produit en provenance de la région du Grand- Ouest, pour mauvaise pluviométrie. Toutes les prévisions des sachants, des exportateurs et même l’Etat de Côte d’Ivoire sur la production nationale qui révélaient «une surproduction cacaoyère » en vue, ne sont pas loin d’être un échec. « Dame nature » ou encore le changement climatique a bouleversé tous les pronostics. Dans la région de San Pedro par l’exemple, il n’y a pas eu assez de pluviométrie abondante observée depuis le début du mois de Janvier. Du coup, toutes les statistiques et les probabilités qui donnaient à cette grande région productrice une très campagne intermédiaire n’ont pas marché. Etant donné que les jeunes cabosses qui se trouvaient sur le cacaoyer qui donnaient espoir ont été séchées par l’effet des trois mois de soleil de plomb. Région qui avait fait une très mauvaise campagne principale et qui comptait sur l’intermédiaire pour se racheter. En conséquence «la pierre angulaire est devenue la principale de l’angle ». Comme nous l’explique un producteur de la région de l’Indénié-Djuablin « les partenaires sont passés nous voir. A travers notre entretien nous réalisons que le besoin se fait sentir. Ils ont même promis nous accompagner ». Et un manager de société coopérative de la même région de renchérir et d’être plus explicite. « Nous avons trois partenaires qui nous font de bonnes propositions mais nous allons travailler avec le plus souple. Celui-ci nous propose un grainage de 112 /100 (cent douze sur cent) pour la livraison en produit certifie et 123 / 100(cent vingt-trois sur cent) pour le cacao ordinaire, pour cette petite campagne». Et pourtant la production actuelle de cette région de l’Indénié-Djuablin est de petites fèves qui nécessitent un bon tamisage avant livraison. Voilà qui est clair. Le manque de produit se précise. Il n’y aura pas de surproduction mais peut-être même une sous-production. Nous avons bonne souvenance de l’humiliation que les producteurs du Sud et de l’Est ont connue pendant la campagne principale. Même avec 101 / 100 le cacao de cette région était refoulé et mis sous scellé pour empêcher les producteurs sur leur base sous prétexte d’aller vendre au concurrent trafiquant ghanéen qui n’exigeait rien.
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