Par Iris Fabiola Yaëlle/afriquematin.net
« Mon travail est abstrait et se construit autour d’une recherche esthétique affirmée. Autrement dit, la quête du beau et la jouissance des rétines, sont au coeur de ma démarche artistique », affirme-t-elle. Chez elle l’esthétique de l’œuvre et la magie qui en découle, prime sur le discours qui l’encadre. Les propos bien à propos d’Aya N’ da donnent du bonheur. Et ce bonheur se transmet dans les regards de tout observateur qui admire les œuvres de cette élégante ivoirienne. A les contempler on se laisse de voyager dans l’imagination, car attachée à l’esthétisme, « mon travail est peut-être plus moderne que contemporain. Cela est complètement assumé! D’autant qu’en tant que médecin, je suis confrontée au quotidien à l’angoisse, la douleur et la souffrance », fait-elle savoir. Cette triptyque devient un casse-tête pour elle, d’autant plus qu’il lui est difficile de trouver solutions, de par son métier d’artiste, elle trouve le désir, à travers les couleurs qu’elle apporte à ses créations « de l’émotion à regarder et apporter un enchantement, dans la vie des uns et des autres », affirme-t-elle. Peintre abstrait dans l’âme, elle met du recul dans « le réel ou l’identifiable » dont elle ne s’intéresse point. « Jusqu’ici, seuls des concepts abstraits me viennent spontanément à l’esprit. Je fonctionne donc, à l’intuition des harmonies de couleurs et de l’équilibre des formes. J’aime travailler les pleins et les vides, souligner les rapports de force et les contrastes entre textures, couleurs et formes », confirme-t-elle son idée. |
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Elle peut être considérée comme une dame touche à tout. Plantée dans l’univers de l’exploration, de temps à autres, elle bne cesse d’occulter d’autres horizons. Car à ses débuts, elle a produit « en toute liberté et avec bonheur, quelques abstractions «neutres», plus ou moins matiéristes, souvent géométriques, parfois lyriques voire expressionnistes. De même, quelques escapades figuratives (des visages de femmes) me tentent parfois quand un thème s’y prête, et se faufilent dans mon propos généralement abstrait », reconnait-elle. Pour elle, son art relève essentiellement d’une démarche « abstraite, esthétique, et régulièrement centrée sur l’Afrique Noire », avoue-t-elle.