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Pdci-Rda/ La rigueur de Thiam face à l’habituelle facilité de Bédié

Par Ablizangoh Wakatê/afriquematin.net

 Fondé par Félix Houphouët-Boigny, le Pdci-Rda a toujours été un acteur clé de la politique ivoirienne. Cependant, depuis l’arrivée de Tidjane Thiam, soutenu par de nouveaux cadres, de nouveaux militants, par également une forte adhésion de la jeunesse et de sympathisants, le parti  est confronté à des défis internes. Et pour cause !

L’un des aspects les plus marquants de cette dynamique est la montée de l’inflexibilité de l’actuel président du parti sur certains aspects, ce qui suscite la réaction de quelques cadres face à cette nouvelle direction. Sous la gouvernance du président Bédié, le Pdci-Rda a souvent été perçu comme un parti où les relations personnelles et la loyauté prenaient le pas sur la rigueur de la gestion.

 Ils avaient l’habitude de bénéficier de faveurs et de complicités qui leur permettaient de naviguer en un tour de main dans le système politique. Cette culture de la facilité leur a permis de conserver des postes sans nécessairement rendre des comptes sur leur performance ou leur engagement.

L’arrivée de Tidjane Thiam à la tête de ladite formation politique a bouleversé plusieurs schémas et comportements, car, connu pour sa rigueur et son exigence, il a commencé à imposer des standards plus élevés au sein du parti. Sa vision d’un Pdci-Rda renouvelé, basé sur la transparence, a suscité des inquiétudes parmi des cadres qui craignent que ces changements mettent en péril leurs positions confortables.

Aussi, vu que de nombreux responsables qui ont prospéré sous la direction plus laxiste de Bédié, voient la montée de Thiam comme une menace directe à leurs privilèges. Sa rigueur implique une évaluation des exploits, une transparence dans les nominations et une prédisposition accrue, ce qui met en lumière leurs manquements.

Habitués à un mode de fonctionnement, ces derniers redoutent les changements qui entraînent des bouleversements dans leurs habitudes de travail et de relations. Cette résistance est naturelle dans tout système politique, mais elle est exacerbée par la peur de l’échec.

 D’autres préfèrent maintenir le statu quo pour garantir leur position, tandis que des milliers de sympathisants (tes) se rallient à Thiam, créant ainsi des divisions. Cette fragmentation tente à affaiblir le parti face à ses adversaires politiques en interne. La peur de perdre des privilèges, l’inquiétude face à l’inconnu, sont autant de raisons qui alimentent cette résistance.

La situation au sein du Pdci-Rda illustre les défis auxquels sont confrontés les partis politiques traditionnels face à des leaders qui cherchent à réformer et à renouveler les pratiques.

La levée de boucliers de certains cadres face à la rigueur de Tidjane Thiam met en lumière la difficulté d’instaurer un changement durable dans un environnement où la culture de la facilité a été la norme.

Le Pdci-Rda parviendra-t-il à surmonter ces tensions internes et à se réinventer pour répondre aux défis contemporains de la politique ivoirienne ? Seul l’avenir nous le dira.

 

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