Par R.B – Afrique Matin.Net
Le sphinx de Daoukro ou encore l’immortel de la politique ivoirienne, Henri Konan Bedié reste et demeure un personnage incontournable du paysage politique en Côte d’Ivoire…
A quatre-vingt trois ans (83) passé, la mine pimpante, il continue même à fumer un cigare de temps à autre. Ex chef de l’état, président inamovible du Pdci-rda depuis le décès en 1993 du Félix Houphouët-Boigny, père fondateur de la Côte d’Ivoire moderne, président de la conférence des présidents de la coalition au pouvoir du Rhdp. Tout lui sourit, jusqu’à lui faire oublier le coup d’état qu’il à subit un 24 décembre 1999.
Pour bon nombre d’observateurs de la scène politique ivoirienne, Henri Konan Bédié reste le vrai garant de la paix et de la stabilité du pays. Celui là même qui sans être à la tête de l’exécutif rééquilibre les forces dans la trilogie politique constituée par le Pdci ; du Rdr et du Fpi. Sa prise de décision, inverse la balance d’un scrutin comme ce fut le cas en 2010 ou le vide de tout suspense comme en 2015.
Si le sphinx de Daoukro à fait le choix d’accompagner à nouveau son « jeune frère » allié Alassane Ouattara lors des dernières législatives de décembre, il à tenu à avoir son groupe parlementaire à l’assemblée nationale. Rhdp : mariage d’accord, mais sous quelle forme ? S’interroge-t-on encore. Car Bédié, avec plus de 50 ans de carrière politique reste le gardien de l’héritage laissé par le président Houphouët. Il souhaite donc marquer de son empreinte l’histoire contemporaine de la Côte d’Ivoire mais pas comme celui qui aura bradé le parti de son père spirituel.
Son parti le Pdci commence à se lasser de son rôle de second et prépare activement l’échéance de 2020. Et comme toujours HKB est à la manœuvre. C’est clair, l’héritage qu’il souhaite laisser est en plus de celui d’un homme d’état, garant de la paix pour son pays mais surtout celui qui aura laissé son parti le Pdci, plus fort que jamais ou que sait-on, à la magistrature suprême. /.